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« Nous ignorons les causes de cette nouvelle absence du produit Mestinon de chez l'importateur Steripharma, installé au Maroc », nous a déclaré Idrissi Moulay Ahmed, président de l’Association des amis des myasthéniques du Maroc, en rappelant que son association avait déjà saisi la ministre de la Santé publique sans recevoir de réponse.
Ne disposant nullement de stock ni de « fournisseur humanitaire gratuit », comme pour 2005, l’AAMM demande avec insistance au ministère de s’approvisionner, en Mestinon, d’urgence et de le répartir entre les services de neurologie sans tarder, comme il le fait pour d’autres vaccins et maladies.
« Si nous vous confions ces doléances de crises répétitives, c’est que cette maladie reste, malgré nos efforts, encore et toujours mal reconnue. Cette méconnaissance vient aussi du fait du diagnostic mais aussi de multiples causes. Tant sur le plan des dégâts qu’elle cause, de son ignorance de la part des médecins, que de l’impact de beaucoup de produits pharmaceutiques contre-indiqués sur ce terrain que dans sa déclaration ou sa stabilisation », a-t-il poursuivi. Un rappel s’impose à propos de ce médicament. « L’importateur local nous avait causé une crise immense en mars 2005, pour une histoire d’augmentation de près de 100 %, subitement sur le produit, refusée au début par les responsables du Département du médicament », nous a précisé la même source. Devant l’augmentation du prix international du Mestinon par le propriétaire de la molécule, l’importateur marocain qui clame son innocence a fait savoir qu’il ne peut pas vendre à perte.
Vu la gravité de la situation, Idrissi Moulay Ahmed s’adresse au gouvernement « pour assurer un stock vital, de secours, dans ses hôpitaux provinciaux et pour ne pas laisser les handicapés neurologiques myasthéniques, à la merci de rapaces ou d’aléas, qui exploitent par les prix imposés et leurs augmentations, les souffrances de ces maladies ».
Dans son action de venir en aide aux myasthéniques, l’AAMM qui n’a pas eu de cesse et ce depuis 6 ans d’interpeller les pouvoirs publics pour supprimer, et cela sur tous les produits, machines et réactifs médicaux, les taxes de douane et celles de TVA, qui sont de façon inique imposées sur les seuls acheteurs de médicaments, réitère sa demande de permettre l’accès aux soins à une grande frange de la société qui ne dispose pas de couverture médicale.
Ces taxes indirectes et inopportunes totalisent 24 %, sur chaque produit, sur chaque étape des soins et de diagnostic, sauf exceptions !
« Nous demandons au ministère de comprendre les soucis et les besoins de cette minorité de gens et insistons respectueusement, pour faire comprendre la gravité de ces situations, aux cadres, afin de dépasser cette crise et ces silences et surtout d’éviter aux malades, sursitaires de surcroît, la survenue d’autres crises, ultérieurement », peut-on lire dans la missive de l’AAMM. En fait, l’histoire ne fait que se répéter. Au grand dam des myasthéniques marocains.
Espérons que la lettre de Idrissi Moulay Ahmed trouvera écho auprès du Département de tutelle et que les besoins urgents, les suggestions ainsi que les différentes doléances de l’AAMM soient satisfaits et résolus.