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Selon l’étude, intitulée "La situation des jeunes marocains résidant en Europe", cette observation vient confirmer, par le biais d'indicateurs relatifs aux visites de cette communauté, l’attachement inébranlable qu’elle voue au Maroc et reflète également le rôle que jouent la famille et les amis quant au retour, le temps d’une visite, à la mère patrie, au renforcement du sentiment d’appartenance et à la pratique religieuse, selon le modèle marocain encadré par "Imarat Al Mouminine".
Les résultats de cette étude, ayant porté sur 1.433 jeunes marocains âgés de 18 à 35 ans, résidant dans six pays européens, à savoir la France, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas, ont également révélé une forte volonté d’intégration dans les pays d’accueil, comme en témoignent les indicateurs de participation à la vie civile (66% détiennent la nationalité du pays d’accueil), avec le sentiment d’avoir une belle image de la communauté marocaine auprès des citoyens des pays en question.
Environ 85% de ces jeunes maîtrisent la langue du pays d’accueil, malgré un ressenti, dans certains cas, d’être victimes de racisme, a indiqué l’étude, notant toutefois que les indicateurs relatifs au sentiment de confiance quant à l’avenir et à la vie professionnelle demeurent très élevés, 80% des interviewés s'étant déclarés confiants par rapport à leur avenir professionnel.
Ces jeunes lient leur avenir au Maroc et ce à travers l’image qu’ils ont du pays, a souligné cette étude, précisant que 64% d'entre eux ont affirmé que l’enseignement devrait être le secteur prioritaire pour le Royaume en matière d’investissement, aux côtés des secteurs des services, de l’industrie et du tourisme.
Les deux tiers des participants ont exprimé, à cet égard, leur volonté de rentrer investir dans leur pays d’origine. Les Marocains d’Allemagne, d’Italie semblent, néanmoins, être les plus dubitatifs à ce niveau.
Par ailleurs, l’étude a relevé le caractère divergeant des opinions de la communauté marocaine sur la question des réformes dans le pays, avec la majorité des participants exprimant leur faible satisfaction des services assurés par les établissements marocains, et un tiers formulant leur insatisfaction de la cadence de la mise en œuvre des réformes (41% se déclarent insatisfaits des transports internationaux, 48% insatisfaits des services consulaires et 52% insatisfaits de la justice).
L’étude a, en outre, porté sur le développement d’une meilleure compréhension de la réalité, des opinions et défis des jeunes marocains résidant en Europe, ainsi que sur la contribution à l'enrichissement des discussions autour des politiques publiques ciblant cette communauté.
Dans cette étude, le CCME s’est basé sur un sondage mené en collaboration avec l’entreprise Ipsos (qui accompagne depuis 1975 les institutions dans l’élaboration des études stratégiques et des sondages au niveau européen), ainsi que sur des entretiens en tête-à-tête avec des jeunes marocains résidant en Europe, et ce, en conformité avec les règles scientifiques en matière d'échantillonnage et de statistiques.