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Bien évidemment les maître mots sont la sensibilisation et la prévention. L’occasion de mettre en garde les participants à cette journée contre les dangers de l’hépatite et surtout les informer des précautions à prendre. Une manière d’encourager avec persistance les populations au dépistage précoce. «Nous voulons en faire un réflexe, car c’est un réflexe qui sauve. Et pour ce, il faut de l’instance dans la sensibilisation», estime le Pr. Driss Jamil. L'ampleur de la maladie reste toujours inconnue pour le grand public, ce qui explique son diagnostic tardif.
Par ailleurs, des patients ont apporté leur témoignage sur leur vécu de malades et également leur parcours de soins. Lequel peut s’avérer le plus souvent difficile. Car « le coût des traitements des hépatites B et C qui s'étalent sur plusieurs années est onéreux », a encore expliqué le Pr. Driss Jamil. Cette journée de sensibilisation nationale a été également une opportunité pour réfléchir avec les pouvoirs publics sur les moyens et les méthodes pour assister les patients. Il s’agit également pour l'association de poursuivre son œuvre en faveur des malades, par la reconnaissance de leurs droits d'accès aux soins et l’amélioration de leur prise en charge.
Mais en fait, qu’est-ce que l’hépatite ? C’est une inflammation des cellules du foie. Cette maladie silencieuse peut évoluer spontanément vers la guérison ou progresser vers la fibrose (cicatrisation), la cirrhose ou le cancer du foie. Les virus de l’hépatite sont la cause la plus courante dans le monde, mais d’autres infections, des substances toxiques (comme l’alcool ou certaines drogues) et des maladies auto-immunes peuvent aussi être à l’origine de cas d’hépatite. L'hépatite virale s'attrape de différentes manières en fonction du type de virus. Pour ce qui est des hépatites B et C qui prédominent au Maroc, en voici les modes de transmission. Pour ce qui est de l’hépatite B, la contamination se fait surtout par voie sexuelle, mais également par voie sanguine (transfusion pas dans les normes, aiguilles contaminées, notamment chez les toxicomanes ou lors de tatouages, de piercing...) et plus rarement de la mère à l'enfant lors de l'accouchement (ce mode de contamination est à l'inverse majeur dans les pays économiquement défavorisés). Il est à savoir que le virus de l'hépatite B est beaucoup plus contagieux que celui du sida ou de l'hépatite C.
Le virus de l’hépatite C, quant à lui, se transmet principalement par le sang. Cela peut arriver, par exemple lors d'une transfusion sanguine n’ayant pas respecté les règles d’hygiène, à travers l'usage de drogues par voie intraveineuse, ou en cas de réalisation d'actes médicaux dans des conditions douteuses (endoscopie, acupuncture, mésothérapie, tatouage, piercing, rasoirs...). Les risques de transmission de la mère contaminée à l'enfant lors de l'accouchement ou encore par voie sexuelle demeurent faibles.