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Esteban Ocon voit à 22 ans sa patience et son choix de s'éloigner des circuits de la F1 récompensés en signant chez Renault pour deux ans à partir de l'an prochain même s'il a pu un moment rêver d'être pilote titulaire chez Mercedes.
Fils d'une famille modeste qui s'est saignée aux quatre veines pour financer sa carrière, le natif d'Évreux (Normandie) va retrouver l'ivresse de la course après avoir dû ronger son frein pendant un an comme pilote de réserve de l'écurie allemande.
"J'aimerais bien être sur la piste et rouler dans la voiture. Quand j'entends les voitures démarrer, je n'ai qu'une seule envie, c'est de monter dedans", avouait-il à l'AFP en juin lors d'un entretien en marge du GP de France.
En lieu et place, il a passé des heures dans le simulateur à l'usine en Angleterre, parfois des nuits entière, pour aider à la mise au point des monoplaces de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas qui se battaient eux sur la piste. Une tâche ingrate à l'image de sa discrétion qui cache une détermination de fer.
Éjecté de chez Racing Point à la fin 2018 pour faire place à Lance Stroll, dont le père finance en grande partie cette écurie, Esteban a pu craindre un moment ne jamais revenir en F1.
Toto Wolff, le patron de l'écurie F1 de Mercedes, a cependant gardé ce grand (1 mètre 86) brun dégingandé sous son aile. Un calcul pas complètement désintéressé puisque Bottas n'avait qu'un contrat d'un an avec une reconduction "au mérite".
Le Finlandais a toutefois su en faire assez cette année pour garder sa place en 2020 et, du coup, Ocon a vu disparaître l'option reine, celle de devenir pilote titulaire au volant d'une Flèche d'argent, la voiture qui domine la F1 depuis 2014.
L'option Renault devient du coup la meilleure dès lors que Wolff a accepté de le "prêter" pour deux ans.
Pourtant l'écurie au losange n'est actuellement pas au mieux de sa forme. Actuellement 6e au championnat alors qu'elle visait la 3e place derrière Mercedes et Ferrari, elle voit Red Bull, qu'elle motorisait jusqu'à cette année, faire des étincelles avec son nouveau moteur Honda lorsqu'elle souffre de problèmes mécaniques, liés à la conception du châssis, voire de pilotes qui commettent des erreurs quand ils pourraient viser le podium.
C'est précisément sur les qualités d'Ocon que Renault compte en partie pour sortir de cette ornière.
"Au-delà de son talent, sa mission sera de nous faire profiter de son énergie et de son envie naturelles exacerbées par une année sans course. A nous de les inscrire dans la nouvelle dynamique dans laquelle l'équipe doit entrer", affirme Cyril Abiteboul, team principal de l'écurie française.
Il n'hésite pas à placer ainsi un lourd fardeau sur les jeunes épaules du pilote qui n'a en tout et pour tout que deux années complètes de F1, sur les circuits, à son actif.
Deux années pendant lesquelles il aura montré une réelle capacité à s'imposer dans le peloton au prix de dépassements souvent osés et de coups de poker qui lui ont notamment valu de terminer deux fois 5e et neuf fois 6e au cours de son encore brève carrière.
Et puis, il sait aussi se montrer intraitable comme il l'a montré au GP du Brésil 2018 lorsqu'en voulant se dédoubler il a proprement sorti le prodige néerlandais Max Verstappen qui menait alors la course mais ne voulait pas le laisser passer.
Loin de s'en excuser, il avait après l'arrivée quelque peu éconduit un Verstappen furieux qui l'avait du coup poussé en s'estimant "provoqué".
Esteban, lui, n'a à aucun moment perdu son calme. "Avoir un comportement de dingue, ce n'est pas correct et ce n'est pas sportif. Ce n'est pas comme cela qu'il faut agir", avait-il réagi. Mieux vaut peut-être attendre son heure...
Fils d'une famille modeste qui s'est saignée aux quatre veines pour financer sa carrière, le natif d'Évreux (Normandie) va retrouver l'ivresse de la course après avoir dû ronger son frein pendant un an comme pilote de réserve de l'écurie allemande.
"J'aimerais bien être sur la piste et rouler dans la voiture. Quand j'entends les voitures démarrer, je n'ai qu'une seule envie, c'est de monter dedans", avouait-il à l'AFP en juin lors d'un entretien en marge du GP de France.
En lieu et place, il a passé des heures dans le simulateur à l'usine en Angleterre, parfois des nuits entière, pour aider à la mise au point des monoplaces de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas qui se battaient eux sur la piste. Une tâche ingrate à l'image de sa discrétion qui cache une détermination de fer.
Éjecté de chez Racing Point à la fin 2018 pour faire place à Lance Stroll, dont le père finance en grande partie cette écurie, Esteban a pu craindre un moment ne jamais revenir en F1.
Toto Wolff, le patron de l'écurie F1 de Mercedes, a cependant gardé ce grand (1 mètre 86) brun dégingandé sous son aile. Un calcul pas complètement désintéressé puisque Bottas n'avait qu'un contrat d'un an avec une reconduction "au mérite".
Le Finlandais a toutefois su en faire assez cette année pour garder sa place en 2020 et, du coup, Ocon a vu disparaître l'option reine, celle de devenir pilote titulaire au volant d'une Flèche d'argent, la voiture qui domine la F1 depuis 2014.
L'option Renault devient du coup la meilleure dès lors que Wolff a accepté de le "prêter" pour deux ans.
Pourtant l'écurie au losange n'est actuellement pas au mieux de sa forme. Actuellement 6e au championnat alors qu'elle visait la 3e place derrière Mercedes et Ferrari, elle voit Red Bull, qu'elle motorisait jusqu'à cette année, faire des étincelles avec son nouveau moteur Honda lorsqu'elle souffre de problèmes mécaniques, liés à la conception du châssis, voire de pilotes qui commettent des erreurs quand ils pourraient viser le podium.
C'est précisément sur les qualités d'Ocon que Renault compte en partie pour sortir de cette ornière.
"Au-delà de son talent, sa mission sera de nous faire profiter de son énergie et de son envie naturelles exacerbées par une année sans course. A nous de les inscrire dans la nouvelle dynamique dans laquelle l'équipe doit entrer", affirme Cyril Abiteboul, team principal de l'écurie française.
Il n'hésite pas à placer ainsi un lourd fardeau sur les jeunes épaules du pilote qui n'a en tout et pour tout que deux années complètes de F1, sur les circuits, à son actif.
Deux années pendant lesquelles il aura montré une réelle capacité à s'imposer dans le peloton au prix de dépassements souvent osés et de coups de poker qui lui ont notamment valu de terminer deux fois 5e et neuf fois 6e au cours de son encore brève carrière.
Et puis, il sait aussi se montrer intraitable comme il l'a montré au GP du Brésil 2018 lorsqu'en voulant se dédoubler il a proprement sorti le prodige néerlandais Max Verstappen qui menait alors la course mais ne voulait pas le laisser passer.
Loin de s'en excuser, il avait après l'arrivée quelque peu éconduit un Verstappen furieux qui l'avait du coup poussé en s'estimant "provoqué".
Esteban, lui, n'a à aucun moment perdu son calme. "Avoir un comportement de dingue, ce n'est pas correct et ce n'est pas sportif. Ce n'est pas comme cela qu'il faut agir", avait-il réagi. Mieux vaut peut-être attendre son heure...