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Plus de 300 personnes ont été blessées dans ces explosions décrites par des habitants comme les plus violentes dans la capitale depuis le début des frappes lancées pour empêcher des rebelles chiites et leurs alliés de contrôler l'ensemble du Yémen.
Le bilan des victimes pourrait s'alourdir, a indiqué une source médicale, faisant état de nombreux blessés graves. Il était impossible dans l'après-midi de s'approcher des lieux tant la chaleur était intense, selon un correspondant de l'AFP.
La base touchée se trouve à Fajj Attan, une colline surplombant le sud de Sanaa. Une dizaine de maisons voisines ont été détruites et une station service a pris feu, ont indiqué des témoins.
La chaîne de télévision Al-Yemen Al-Youm a été touchée: trois de ses employés ont été tués, dont un journaliste, selon des secouristes. La chaîne a suspendu ses programmes. L'ambassade indonésienne a également été endommagée et deux diplomates légèrement blessés.
Les Houthis ont promis de se battre jusqu'au bout contre "l'agression sauvage" menée selon eux par l'Arabie Saoudite, mais des fissures sont apparues dans le camp de la rébellion.
Coup sur coup dimanche, le commandement militaire de la plus vaste province du Yémen a annoncé le ralliement de 25.000 soldats au président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie Saoudite, et un parti jusqu'ici allié aux Houthis a déclaré soutenir l'appel de l'ONU à un cessez-le-feu.
Lundi, le ministre yéménite des Affaires étrangères en exil a rejeté toute médiation de l'Iran dans le conflit et a évoqué l'idée d'un "Plan Marshall arabe" pour la reconstruction du pays une fois que la stabilité sera revenue.
L'Iran reconnaît apporter un appui aux Houthis, issus de la minorité zaïdite, mais nie leur fournir des armes. Le jeune chef de la rébellion, Abdel Malek Al-Houthi, a également rejeté dimanche soir les accusations de soutien militaire iranien à ses combattants.
Lundi, les pays du Golfe ont indiqué à l'ONU qu'un cessez-le-feu ne sera possible que si les Houthis appliquent la résolution du Conseil de sécurité les appelant à céder le pouvoir, selon un responsable saoudien.
La Marine américaine a annoncé que les Etats-Unis avaient rapproché leur porte-avions Theodore Roosevelt du Yémen pour "s'assurer que les routes maritimes vitales de la région restent ouvertes et sûres".