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"A part une ou deux années de crise exceptionnelle ces 50 dernières années, on a un des pires déficits de notre histoire. La situation est grave", a déclaré M. Armand sur la radio France Inter. Comme plusieurs autres Etats membres de l'UE, la France fait l'objet d'une procédure pour déficit excessif de la part de Bruxelles.
Concernant une éventuelle hausse des prélèvements pour certaines grosses entreprises, dont le numéro un du principal syndicat patronal français Medef, Patrick Martin, s'est dit "prêt à discuter" sous conditions, le ministre a répondu: "Nous allons y travailler avec lui, avec l'ensemble des entreprises de toutes les tailles, avec évidemment les partenaires sociaux". "Le dialogue avec les partenaires sociaux doit être repris", a ajouté le ministre.
"Nous allons travailler à la hauteur de la gravité de cette situation. (...) Mon travail, c'est que les prélèvements éventuels qui existeront n'entravent pas notre croissance, n'entravent pas la création d'emplois", a-t-il indiqué.
Le Premier ministre Michel Barnier avait évoqué dimanche des "prélèvements ciblés sur les personnes fortunées, ou certaines grosses entreprises" pour contribuer à redresser les finances publiques, fortement dégradées et menacées par une nouvelle dérive du déficit public cette année, après un premier dérapage en 2023, rapporte l’AFP.
"Les gens qui ont des patrimoines très importants, qui parfois d'ailleurs ne payent pas beaucoup d'impôts, (...) on va le regarder dans les prochaines semaines (...): peuvent-ils contribuer davantage dans la situation que nous connaissons?", a précisé mardi le ministre de l'Economie.
Le gouvernement français doit présenter début octobre, avec un retard inédit, un projet de budget pour 2025 avec l'objectif de tenter d'amorcer le redressement des comptes publics.
A l'instar du chef du gouvernement, Antoine Armand a répété que les classes moyennes ne seraient pas concernées par une éventuelle hausse de la fiscalité.
Un nouveau gouvernement marqué à droite a fait ses premiers pas lundi en France, avec un premier Conseil des ministres, deux mois et demi après des élections législatives anticipées qui n'ont dégagé aucune majorité et ont retardé l'élaboration du budget 2025.