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Reprenons les faits pour mieux cerner les craintes de plus en plus grandissantes des démocrates. A la mi-avril, Amine Khairi, jeune Marocain de 26 ans établi à Agadir, dépose une demande de certification de son contrat de mariage avec sa fiancée originaire d’Allemagne. Le jeune homme se présente à la préfecture de police d’Agadir pour les besoins d’une enquête somme toute de routine dans le cas de mariage mixte et qui, en principe, ne dure que 48 heures. Après des va-et-vient incessants et d’étranges questions qui lui sont posées par les chargés de la fameuse enquête de routine, il apprend 15 jours plus tard que sa demande de mariage est tout bonnement refusée. Amine Khairi n’en croit pas ses oreilles et demande les raisons de ce refus. La réponse tombe très officiellement : «Appartenance à la mouvance sataniste».
Un jugement est même rendu. Une décision de justice qui donne froid dans le dos. On y lit que M. Khairi "est considéré comme adepte des adorateurs de Satan, faisant le commerce de vêtements et outils liés à ce courant, jusqu'en 2008". Malgré ses déclarations sur le fait qu'il est musulman, «ses idées et comportements ainsi que la nature de son commerce démentent cela". Jugée sur son apparence vestimentaire, sa compagne est également accusée d’appartenir au même courant. Très vite le juge chargé de les marier se fait sa propre religion : de telles idées sont contraires à l'ordre général au Maroc. Ce mariage ne saurait avoir lieu. Les adorateurs de Satan ne se marient pas en terre marocaine. Ainsi en a décidé le magistrat.
"C'est la deuxième fois que la justice rejette ma demande de certifier comme le prévoit la loi mon contrat de mariage avec mon amie allemande. J’ai répété à la justice que je suis musulman, et que je n'ai rien à voir avec ce dont ils m'accusent, je suis comme tous ces jeunes qui aiment le rock et je m'habille d'une certaine manière", a expliqué à l'AFP le fiancé débouté par une étrange justice.
Cette décision de justice vient confirmer un tournant dangereux. Des jugements sont rendus sur la base de tenues vestimentaires. Des interdictions sont prononcées au nom de croyances sectaires. Le hard rock et le heavy metal sont encore des délits. Les produits dérivés d’une telle musique-t-shirt, chaînes …- sont désormais des preuves de satanisme. Et c’est toute une jeunesse éprise de musique alternative qui est considérée comme hors la loi. Après les dé-jeûneurs et les relations amoureuses hors mariage qui conduisent tout droit à la prison, voici (re) venu le temps de la musique non halal, qui interdit de contracter mariage et brise tout projet de vie à deux.