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L'attaque a eu lieu à Al-Arish, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, l'un des principaux théâtres d'attentats devenus quasi quotidiens en Egypte.
Les plus meurtriers visent les forces de l'ordre et sont revendiqués par des groupes jihadistes disant agir en représailles à la très sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué et emprisonné par l'armée le 3 juillet 2013.
Les policiers ont tiré sur le véhicule "sauvant ainsi un grand nombre de vies", a assuré à l'AFP Hani Abdel Latif, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Outre le kamikaze, un civil a péri, deux ont été blessés ainsi que 30 policiers, tous légèrement touchés par les éclats de verre provenant des vitres du camion piégé, selon M. Abdel Latif.
Un peu plus tard mardi, au sud d'Al-Arish, une bombe a blessé un officier de l'armée et deux soldats au passage de leur véhicule, selon des militaires. Dimanche déjà, trois soldats avaient été tués dans un attentat similaire non loin de là.
Les attaques meurtrières qui secouent régulièrement le nord du Sinaï sont principalement revendiquées par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), Ansar Beït al-Maqdess. Elle avait perpétré fin janvier une série d'attaques-commando qui avaient fait 30 morts, en majorité des soldats.
Par ailleurs, de petites bombes rudimentaires explosent presque chaque jour au Caire ou à Alexandrie, dans le nord, ne provoquant dans la plupart des cas que de légers dégâts, le plus souvent devant des enseignes commerciales étrangères, banques, opérateurs de téléphonie mobile, hypermarchés, etc.
Le maréchal à la retraite Sissi, après avoir destitué Morsi a éliminé toute opposition, islamiste puis laïque et libérale, de la scène politique.
Les organisations internationales de défense des droits de l'Homme considèrent que son régime est plus répressif que celui de Hosni Moubarak mais l'Egypte apparaît de plus en plus comme un allié incontournable des puissances occidentales dans la région. M. Sissi, à la tête de l'armée la plus puissante du monde arabe, est l'un des principaux dirigeants de la région à réclamer une force arabe unifiée pour combattre les groupes jihadistes comme l'EI.