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Depuis la démission de Mohamed Ouzzine, le ministre haraki de la Jeunesse et des Sports survenue le 7 janvier dernier, les rumeurs sur un Exécutif remanié vont bon train. L’intérim assuré au département de la Jeunesse et des Sports par Mohand Laenser, leader du MP et ministre de l’Urbanisme et de la Régionalisation, n’a pas réussi à calmer les esprits. Les bruits de couloir se sont amplifiés. « Le ministère et les fonctionnaires sont toujours en mode attente. Toute action y est comme paralysée », témoigne ce cadre de la Jeunesse et des Sports.
Trois mois se sont écoulés depuis le départ de Mohamed Ouzzine et toujours pas de remaniement. « Benkirane en parlait de temps à autre pour signifier que la balle était dans le camp du Mouvement populaire dont il attendait des propositions. Au sein du gouvernement, on avait l’impression que l’intérim assuré par M. Laenser était en fait taillé dans le provisoire qui allait durer », confie un ministre du Rassemblement national des indépendants.
C’était compter sans l’affaire « Choubani-Benkhaldoune ». Les deux ministres islamistes ont défrayé la chronique par leurs « fiançailles » en banalisant dans la foulée la polygamie tout en alimentant les pronostics sur le remaniement gouvernemental.
Ce qui était du ressort de la vie privée est devenu la semaine passée une affaire publique. Selon un quotidien arabophone, réputé proche du PJD, Abdelilah Benkirane et Saadeddine El Otmani, le président du conseil national du parti, auraient convoqué Habib Choubani, le ministre en charge des Relations avec le Parlement et la Société civile pour lui demander de choisir entre son projet de mariage et son maintien au gouvernement. C’est la même proposition qui aurait été faite à Soumaya Benkhaldoune, la ministre déléguée à la Recherche scientifique : mariage ou ministrabilité.
Une insoutenable attente
«Après une période de silence, Benkirane a décidé d’intervenir. Il aurait proposé au «couple» d’annoncer dans les plus brefs délais leur mariage pour ensuite immédiatement quitter l’équipe gouvernementale ou de reporter l’officialisation de leur alliance après la fin du mandat de l’Exécutif», annonçait il y a quelques jours le site d’information «Yabiladi» .
Si la chronique politique s’est presque faite bans de mariage, la question du remaniement est plus que jamais au cœur de l’actualité. Les listes de ministres se font et se défont. Qui s’en va? Qui rentre? Qui remplace qui? Le changement sera-t-il restreint ou élargi? Les questions se bousculent et certains oracles font vite d’apporter les réponses. Les boules de cristal s’en mêlent. Des noms de partants sont publiés. L’entrée de ministres technocrates est évoquée. Le doute est semé, l’attente créée. «L’ambiance n’est pas bonne. C’est une attente insoutenable. Et en l’absence de toute information, toutes les supputations, toutes les rumeurs sont valables», soupire ce ministre haraki.
Officiellement le gouvernement Benkirane est à la tâche. Aucun agenda n’a été mis en sommeil, aucun engagement n’a été mis entre parenthèse, assure-t-on dans l’entourage du chef du gouvernement. «L’attente de ce remaniement n’a aucun impact sur l’action gouvernementale sauf sur le principal département concerné, celui de la Jeunesse et des Sports», affirme ce responsable gouvernemental de gauche.
Ce qui n’empêche pas l’image que renvoie le chef du gouvernement en adepte de la méthode Coué. En trois mois, il n’a toujours pas réussi à ajuster son équipe après la démission de l’un de ses ministres. Débordé par les agissements de plusieurs de ses ministres, il est dans l’incapacité de trancher. Pendant ce temps, les débats font rage. Entre un projet de Code pénal liberticide, un dialogue social aux abonnés absents et l’inégalité décrétée des Marocaines, le gouvernement Benkirane ressemble de plus en plus à un bateau ivre.