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Pour ce qui est du premier, les sans appartenance syndicale (SAS), en l’occurrence le fait qu’ils comptent comme « syndicats » parmi les « plus représentatifs », interpelle à plus d’un titre. Pour qui roulent-ils ? Quels seraient leurs programmes ou leurs projets ? Leurs accointances avec le patronat ne sont plus à démontrer. Autant dire que les dés sont pipés dès le départ.
Les mêmes élections auraient « consacré » l’UNTM, syndicat attitré du parti menant la majorité actuelle. Une majorité qui n’a cessé depuis l’investiture du gouvernement de Benkirane de porter atteinte aux acquis sociaux de la classe ouvrière et de l’ensemble des citoyens, aux libertés syndicales, au pouvoir d’achat des Marocains à travers une série de hausses successives des prix des produits de première nécessité, du carburant, entre autres. Une majorité qui persiste à mener à terme sa politique antisociale et de paupérisation et à prendre de nombreuses mesures de manière unilatérale hostiles aux intérêts de la classe laborieuse. Le gouvernement est allé jusqu’à geler le dialogue social et ne pas honorer ses engagements, particulièrement le reliquat de l’Accord du 26 avril. Pire, et au lieu de mettre en œuvre les termes de la Constitution, à travers l’élaboration de la loi organique relative au droit à la grève, le gouvernement a recouru aux prélèvements sur les salaires des grévistes, sans fondement légal. Le syndicat de Mohamed Yatim, faut-il le rappeler, souscrit aveuglément à toutes les décisions de Benkirane, si impopulaires soient-elles. Pour preuve, l’UNTM est le seul syndicat à faire exception quant au prolongement de l’âge de retraite.
Depuis la publication de ces résultats, l’UNTM a exploité la situation pour leur donner une interprétation à sens unique.
En réaction à ces résultats, dans une déclaration à notre confrère Al Ittihad Al Ichtiraki, Sadek Rghioui, secrétaire adjoint de la FDT, a qualifié de baroques ces chiffres qu’a connus le Maroc et que les résultats annoncés ont été largement gonflés. Concernant le secteur privé, le responsable syndical a fait savoir qu’il y avait une ingérence flagrante du syndicat du parti majoritaire.
Le taux de participation dépasse 60%
Le taux de participation aux élections des commissions paritaires dans les administrations et établissements publics et les collectivités locales et des délégués des salariés dans le secteur privé dépasse 60 %, ont annoncé, jeudi à Rabat, le ministre de l'Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki, et le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l'Administration, Mohamed Moubdii.
Les deux ministres ont fait savoir qu'au niveau du secteur public, les non-affiliés arrivent en tête avec 2.528 délégués, soit 28,67 %, suivis de l'Union marocaine du travail -UMT (2.176 ), de la Confédération démocratique du travail-CDT (1.297), de la Fédération démocratique du travail-FDT (810), de l'Union générale des travailleurs du Maroc-UGTM (685), de l'Union nationale du travail au Maroc-UNTM (647), de l'Organisation démocratique du travail-ODT (300) et d'autres syndicats (374), soit un total de 8.817 délégués.