​Risque accru d’autisme et de troubles de l’attention chez les prématurés


Mercredi 13 Mai 2015

​Risque accru d’autisme et de troubles de l’attention chez les prématurés
Des naissances prématurées peuvent altérer la connectivité entre différentes parties du cerveau, ce qui pourrait accroître le risque d’autisme et de trouble de l’attention, selon une étude britannique publiée lundi aux Etats-Unis.
Des études précédentes avaient déjà montré que l’autisme et les troubles de la concentration frappaient plus fréquemment les enfants prématurés.
Des chercheurs du King’s College à Londres ont utilisé une IRM (imagerie par résonance magnétique) pour examiner des branchements spécifiques dans le cerveau de 66 enfants, dont 47 sont nés avant la 33e semaine de gestation tandis que les 19 autres sont venus au monde à terme.
Les auteurs se sont concentrés sur les branchements dans le cerveau entre le thalamus, centre des réflexes émotionnels, et le cortex, la substance grise entourant les hémisphères cérébraux qui jouent un rôle clé dans de nombreuses fonctions cognitives.
Ces scientifiques ont constaté que ceux nés entre 37 et 42 semaines, période normale de gestation, avaient des structures cérébrales remarquablement similaires à celles des adultes dans ces parties du cerveau, confirmant que les branchements cérébraux sont bien développés dès la naissance. En revanche, chez les prématurés, ils ont observé moins de connections cérébrales entre le thalamus et le cortex, mais davantage avec une partie du cortex latéral jouant un rôle dans le traitement des signaux du visage, des lèvres, de la mâchoire, de la langue et de la gorge.
Cela pourrait s’expliquer par le fait que les bébés prématurés sont nourris au sein ou au biberon beaucoup plus tôt que les enfants nés à terme.
La moindre connectivité dans la partie du cortex jouant un rôle majeur dans les capacités cognitives pourrait être liée chez ces enfants à une plus grande fréquence de difficultés de concentration et de relations avec les autres plus tard dans leur vie, selon ces chercheurs.
“La prochaine étape dans nos travaux sera de comprendre le lien entre ces observations et les difficultés d’apprentissage, pour se concentrer et socialiser, auxquelles un grand nombre de ces enfants sont confrontés en grandissant”, commente la Dr Hilary Toulmin, du Centre du développement du cerveau au King’s College, principal auteur de l’étude parue dans les Comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS).


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