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Ainsi, les familles khénifries ont su garder d'anciens rituels et traditions dont la célébration de la nuit de la mi-Ramadan. Des familles attachées à ces traditions inculquées de génération en génération, veillent à ce que cette nuit, à l'instar de celle du Destin, soit différente des autres jours du mois sacré. En effet, ce 15ème jour est marqué par la "Dbiha" et "Louziâ", une sorte d'abattage collectif d'une bête, une fête qui met en évidence une solidarité particulière envers les nécessiteux.
Outre les actes de solidarité des associations caritatives par la distribution de bêtes, les particuliers font aussi montre d'un esprit altruiste qui rappelle que la bienfaisance fait partie de la miséricorde divine.
"Aujourd'hui, les choses ont changé et l'achat d'une bête est devenu un réel souci pour les familles, les mœurs ayant également changé, la situation matérielle des uns et des autres aussi. Mais heureusement qu'il y a encore de bonnes âmes", a confié à la MAP, Mohamed Kaddouri, un acteur associatif.
A l'instar des différentes régions du Royaume, les mosquées disséminées dans la région de Khénifra enregistrent une affluence record de fidèles durant ce mois sacré. Elles sont, à cette occasion, entretenues, encensées et parfumées. Ainsi, les croyants emplissent ces mosquées, prient et suivent des prêches. La perpétuation de ces traditions à Khénifra et ses régions montagneuses constitue aussi une occasion incomparable, particulièrement en ce qui se rapporte au domaine culinaire, avec des plats spécifiques. Les commerçants de gâteaux traditionnels, tels "Birouates", "Chabakia", "Griouach", "Sellou", et pains traditionnels" Baghrir", "Mlaoui" et "Harcha", qui fleurissent durant ce mois, exposent savamment ces délices provoquant l'appétit et incitant à l'achat.
Les cafés et restaurants sont, à cette occasion, pris d'assaut, après le Ftour, par les habitants de la cité des Zayanes, pour siroter thés, limonades et s'adonner à d'absorbantes parties de cartes, d'échecs, ou converser sur l'actualité et les problèmes de la vie. Pour satisfaire la demande, certains cafetiers ont même réaménagé leur local de façon à ce que les clients puissent avoir les yeux rivés sur l'écran.
Certains habitants préfèrent fuir la chaleur écrasante qui sévit dans la ville et se rendre plus précisément au célèbre lac d'Aguelmam ou Elmame Azegza et ce, pour profiter de la fraîcheur et pratiquer la pêche. Elmame Azegza, qui signifie le lac vert en berbère, est un lac naturel d'origine karstique situé à 30 km de Khénifra.
D'autres familles préfèrent tout simplement s'approvisionner en eau des sources naturelles. Cette tendance à l’image de Jnan Immas ou d'Aroggou, s'accentue durant l'été, notamment au cours du mois béni, en raison de la salinité de l'eau potable dans les robinets.
Si certains habitants privilégient se balader entre les ruelles de la médina, pour mieux digérer le repas d'Iftar, d'autres, par contre, investissent les espaces verts pour profiter d'un moment de quiétude, notamment le jardin des FAR et les places Chelal et 20 Août, aménagés dans le cadre du dernier programme de mise à niveau de la ville.