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Des sources concordantes du CCM soulignent que l’institution chargée normalement de prendre une telle décision n’est aucunement au fait de cette interdiction. La décision serait, selon les mêmes sources, l’œuvre du chef du gouvernement qui aurait coordonné sa position avec le ministre de l’Intérieur.
En fait, ce sont les réseaux sociaux qui ont ouvert grandes les portes devant les islamistes du gouvernement Benkirane, d’exercer leur hobby préféré : l’interdiction. Et ce, sans crainte d’être contredits. «Stupide», commentent certains critiques de cinéma, tel Abdelilah El Jawhari. La raison est simple : le film sera vu davantage que s’il est projeté dans des conditions légales et normales.
L’animateur à la Radio Médi1, Bilal Marmid, et qui a vu le film à Cannes, témoigne, ce mardi sur les ondes, que le film est «artistiquement faible de par sa structure narrative et sa construction dramatique». L’interdiction aurait fait plaisir, donc, à des milliers de critiques de cinéma éventuels, nés des dernières pluies, et qui n’ont jamais vu le film, voire n’ayant aucune relation avec le cinéma. Dans le communiqué, l’on n’expose pas les raisons techniques, ni artistiques, mais l’on se porte plutôt tuteur des cinéphiles marocains. On décide à la place des citoyens. On parle en leur nom. Et l’on choisit désormais ce que les Marocains devraient voir ou non. Une aberration, quand on sait que le film sera, de toute façon, vu ailleurs. D’ailleurs, les extraits de promotion filtrés sur la Toile démontrent l’appétit des Marocains à regarder le film … et à insulter son réalisateur après!
«Par cette promotion inattendue, ce dont rêvent tous les réalisateurs, tout le monde ira voir le film de Nabil Ayouch. Cela est sûr, pourquoi donc l’interdire?». Rien n’explicite les raisons réelles d’une telle décision. On ose comprendre que des raisons morales sont derrière cette position pourtant difficile dans un pays prônant la liberté d’expression.
Pour rappel, le film «Much loved» n’est pas financé par l’argent du contribuable. Après autorisation, il devrait être projeté dans les salles de cinéma, pas ailleurs. Au cas où ils heurteraient la sensibilité d’une certaine catégorie d’âge, l’on pourrait même signaler l’«interdit aux moins de seize ans» ou «âmes sensibles s’abstenir»! Les non cinéphiles, la majorité écrasante des Marocains, ont l’habitude de ne pas se rendre aux salles de cinéma. Apparemment, l’on a juste peur de voir sa propre image … l’image d’une schizophrénie morbide.