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Dans un communiqué qu’elle a rendu public en fin de semaine dernière, cette ONG en a rappelé les principales recommandations. Particulièrement celles concernant l’élargissement de l’assiette fiscale, à travers notamment « la réduction des exonérations fiscales et la lutte contre la fraude fiscale ».
Dans ce sens, elle a remis en lumière le fait qu’à l’occasion des Assises de la fiscalité, elle avait lancé une campagne pour agir contre les inégalités rappelant que le Royaume est un des pays les plus inégalitaires de la région.
Dans son rapport intitulé «Un Maroc égalitaire, une taxation juste », elle avait dressé l’état des lieux sur les inégalités et a formulé des recommandations pour faire de la fiscalité un instrument de les réduire.
Si des progrès importants ont été réalisés au Maroc au niveau de la réduction de l’extrême pauvreté - le taux de pauvreté passant de 15,3% en 2001 à 8,9% en 2007 et à 4,8% en 2014 - la persistance des inégalités fait craindre un retour en arrière, a-t-elle souligné en indiquant qu’« au niveau national, un Marocain sur huit est en situation de vulnérabilité, susceptible de basculer dans la pauvreté à tout moment, tandis que près d’un sur cinq l’est en milieu rural ».
Pour Abdeljalil Laroussi, responsable plaidoyer et campagnes à Oxfam au Maroc, «la position du FMI confirme qu’il y a aujourd’hui un large consensus sur la nécessité de combattre les inégalités au Maroc car elles mettent une grande partie de la population en situation d’extrême vulnérabilité et nuisent à la croissance économique à long terme. La lutte contre les inégalités est un combat porté par la société civile depuis des années, et doit représenter maintenant une priorité du gouvernement et des institutions concernées ».
« Un projet de loi-cadre sur la fiscalité est en cours d’élaboration pour porter les grands principes de la réforme fiscale à venir et la programmation sur 5 ans, à partir de 2020, des principaux engagements du Maroc en la matière », a-t-il ajouté en notant que « ce projet de loi-cadre doit rester fidèle aux attentes exprimées de façon unanime lors des Assises de la fiscalité : bâtir collectivement un système fiscal plus juste, performant et inclusif. Les failles de notre système fiscal actuel pénalisent l’ensemble des citoyens ; nous devons nous y attaquer de front si nous voulons combattre efficacement les inégalités dans notre pays ».
« Face aux attentes, a-t-il poursuivi, les dirigeants politiques pourraient jouer un rôle important en s’attaquant notamment à l’évasion fiscale, en veillant à ce que les multinationales et les grandes fortunes paient leur juste part d’impôts et en investissant cet argent dans un système éducatif et de santé accessible à tous et à toutes ».
Oxfam demande donc au gouvernement de faire de la lutte contre les inégalités une priorité des politiques publiques, en traduisant notamment cet engagement dans la loi-cadre de réforme du système fiscal.