​Neuf étrangers enlevés au sud de la Libye

Les ressortissants philippins en première ligne


Mardi 10 Mars 2015

​Neuf étrangers enlevés au sud  de la Libye
Quatre Philippins et cinq  autres étrangers ont été enlevés lors d'une attaque contre le champ pétrolier al-Ghani (sud de la Libye) imputée par des sources libyennes aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI), ont annoncé lundi les autorités philippines.
Huit gardes ont également été tués dans cette attaque survenue vendredi, selon un porte-parole des gardes des installations pétrolières libyennes
Le champ al-Ghani est exploité par la compagnie al-Harouge, une des filiales de la Compagnie nationale du pétrole (NOC). La NOC avait fait état de la disparition d'un Autrichien et d'un Philippin.
Selon le porte-parole du ministère philippin des Affaires étrangères, Charles Jose, quatre Philippins, deux Bangladeshis, un Ghanéen, un Tchèque et un Autrichien ont été enlevés. Le porte-parole, qui s'appuyait sur un rapport de l'ambassade des Philippines en Libye, a déclaré à l’AFP qu'il n'était pas en mesure de confirmer l'identité des ravisseurs, ajoutant qu'aucune demande n'avait été formulée.
Au total, depuis le début de l'année, sept Philippins ont été enlevés en Libye. Trois ressortissants philippins avaient été capturés début février dans le champ pétrolier d'al-Mabrouk, à l'est de Tripoli, et leur sort reste inconnu.
Depuis plusieurs semaines, la Libye est le théâtre d'une série d'attaques revendiquées ou attribuées au groupe jihadiste EI qui contrôle des pans entiers de territoire en Syrie et en Irak.
En juillet 2014, lorsque le gouvernement philippin avait ordonné le rapatriement de ses ressortissants de ce pays, environ 13.000 d'entre eux y travaillaient, selon le ministère des Affaires étrangères. Depuis, des milliers de Philippins ont quitté la Libye mais 4.000 y travaillent toujours, attirés par des salaires bien plus élevés que ceux qu'ils percevraient chez eux.
Environ 10% des 100 millions de Philippins travaillent à l'étranger.
Livrée aux milices, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements, l'un proche de milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale.
La Mission d'appui de l'ONU, la Manul parraine également des discussions au Maroc, où, samedi, au troisième jour de ces négociations, des représentants des deux Parlements rivaux ont pour la première fois échangé face à face, l'ONU parlant de "progrès importants".
Les délégations libyennes devaient regagner leur pays pour des consultations avant de retourner cette semaine au Maroc.


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