-
Racisme structurel et institutionnel: Une discrimination silencieuse mais omniprésente que subissent les Marocains et autres groupes racialisés en Europe
-
Amina Bouayach : Le Maroc, un acteur majeur dans le domaine des droits de l’Homme au niveau continental
-
El Hassan Daki : Les droits de l’Homme et la prévention de la torture, une priorité première de la politique pénale
-
Une délégation de Sénateurs américains reçue par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale et par le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR
-
Nasser Bourita s’entretient avec une délégation sud-africaine de l'ANC et des Sénateurs américains
Par ricochet, les 160 mille personnes ayant vibré, tout au long de la soirée, aux rythmes de ses chansons ainsi que le grand public qui a suivi la soirée sur la chaîne 2M disposeraient d’un goût très bas! Pire, ces gens n’auraient même pas de goût. Les nouveaux inquisiteurs entendent confisquer le goût des autres. Pour eux, les 160 mille personnes n’ont pas la liberté ni la volonté de choisir ce qu’ils veulent regarder. Pire encore, le même texte reproche au public marocain de ne pas bien choisir. Une réelle manœuvre pour formater et catégoriser les choix publics. Une vraie terreur exercée sur des gens nés pourtant libres.
Mais des questions interpellent les esprits éclairés : pourquoi les gens viennent-ils de près et de loin voir Jennifer Lopez sur scène ? Pourquoi ne quittent-ils pas les lieux du spectacle dès qu’ils la voient presque dévêtue? Pourquoi ne protestent-ils pas contre sa prestation? Pourquoi, au contraire, dansent-ils avec elle du début à la fin ? Ces interrogations montrent des changements sociologiques survenus aux niveaux de la pensée, de l’attitude et du comportement du Marocain moderne. Toutes les sciences humaines attestent que les valeurs ne sont jamais des données figées et constantes. Les changements socioéconomiques impactent également les valeurs sociales, religieuses, psychiques… Le plus important est que le grand public a totalement oublié la nudité de l’artiste se laissant entraîner par les beaux rythmes et le mouvement spectaculaire de la chanteuse. La nudité n’existe en fait que dans les esprits de ceux qui ne voulaient pas comprendre qu’il s’agit d’une Américaine en train de danser et de chanter.
Si le repli identitaire est une réalité, l’ouverture sur l’Autre en est une autre. Un antagonisme qu’accentue la réaction de chaque clan. L’un recourt à la violence physique et instrumentalise la force symbolique de la religion pour imposer ses principes. Pour lui, l’autre c’est l’enfer. L’acte d’agression à l’arme blanche perpétré, ces derniers jours, contre un comédien du film «Much loved» en est l’exemple édifiant. Le second prône le brassage interculturel pour se définir lui-même et apporter à son existence la touche de l’historicité. Pour lui, l’autre c’est moi, dans sa différence. Depuis l’aube de l’humanité, on avance, on se développe, on évolue, on change et on s’adapte. Pour preuve, nombre d’actes et de pratiques dites religieuses ou sociales ne sont plus en vigueur aujourd’hui. Les moyens usités par le second groupe sont fondés essentiellement sur les principes de la démocratie, comme étant une donne perfectible. Le reste n’est que tartufferie manifeste de la part de la communauté des faux dévots, des hypocrites et d’autres prétendant détenir la vérité et la vertu. Molière en savait quelque chose, Averroès en avait souffert et Faraj Fouda en avait payé le prix.