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Ce diplomate avait, comme nous l’avions rapporté dans notre édition d’hier, manipulé un journaliste mauritanien en l’incitant à publier un article dans lequel il avait affirmé que la Mauritanie aurait déposé plainte contre le Maroc parce qu’il l’inondait de cannabis et d’autres drogues.
L’article en question, publié sur le site d’information El Bayane Al Souhouffi, fait état de la saisine de l’ONU par le gouvernement mauritanien au sujet des grandes quantités de cannabis marocain qui auraient inondé le pays du million de poètes.
Après avoir enquêté sur cette affaire, les autorités mauritaniennes ont donc décidé d’arrêter le directeur du site et auteur de l’article en question, Moulay Brahim Moulay Zein et d’expulser le diplomate algérien.
« La crise entre les deux pays est plus profonde qu’on ne l’imagine», nous a assuré Mohamed Benhamou, président du Centre marocain des études stratégiques. Il a également affirmé que l’expulsion du diplomate algérien n’est que la partie visible de l’iceberg.
Plusieurs indicateurs l’attestent, selon l’analyse de ce spécialiste des relations internationales et stratégiques. Primo, les relations entre les deux pays ont connu ces derniers temps un refroidissement, car l’Algérie « était mal à l’aise lorsque le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz assumait la présidence tournante de l’Union africaine».
Secundo, les efforts de la Mauritanie se concentrent dernièrement sur ses problèmes internes au lieu de continuer à jouer le jeu de l’Algérie dans le dossier du Sahara marocain.
Une autre raison qui pourrait expliquer la crise entre l’Algérie et la Mauritanie a trait aux dénonciations des cas de corruption dans lesquels sont impliqués des dirigeants du Polisario concernant notamment l’aide humanitaire internationale destinée aux habitants des camps de Tindouf.
A ce propos, il convient de préciser qu’Alger n’a pas digéré la décision de Nouakchott qu’il a qualifiée d’«incompréhensible» et de «démesurée». Selon le portail algérien «tsa-algerie», «des mesures sont prévues, à commencer par l’expulsion d’un diplomate mauritanien à Alger, probablement le secrétaire général de l’ambassade». Et d’ajouter en citant une source diplomatique algérienne: «Nos relations avec la Mauritanie seront également revues».
Le quotidien El Watan a, pour sa part, préféré parler de «mini-crise» entre Alger et Nouakchott, affirmant qu’ «en guise de réponse, les autorités algériennes ont appliqué «la règle de la réciprocité». Ainsi, le deuxième secrétaire de l’ambassade de Mauritanie à Alger a été, à son tour, expulsé».
Si quelques observateurs ont souligné que la crise entre les deux pays est passagère, Anouar Malek, analyste politique algérien a assuré à Al Jazeera.net, que l’expulsion du diplomate algérien par la Mauritanie «est un précédent dangereux» dans les relations entre Alger et Nouakchott. «Ce qui s’est passé semble indiquer que quelque chose ne pas va bien dans les relations entre les deux pays». Et de préciser que le fait que la Mauritanie ose expulser un diplomate algérien, alors que ce dossier aurait pu être réglé par les voies diplomatiques, indique que la diplomatie algérienne est dans un état lamentable.