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Selon des statistiques présentés par Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville, mardi dernier à la Chambre des conseillers, seuls 4.000 logements seront mis en chantier prochainement sur les 14.000 prévus dans le cadre des conventions signées avec son département alors que les besoins sont estimés entre 50.000 et 60.000. On est loin, très loin donc, des prévisions optimistes du même ministre en 2013 qui prévoyaient la construction de 10.000 logements entre la fin de 2013 et le début de 2014.
Et qu’en est-il de la convention-cadre paraphée l’année dernière à Rabat entre le ministère de l’Habitat et de la Politique de la ville et la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) prévoyant la réalisation de 20.000 logements pour la classe moyenne à l’horizon 2016 ? Il n’en est rien sorti. Pour le ministre, il s’agit d’un accord préalable qui n’induit aucun engament réciproque. Idem pour les engagements du holding public Al Omrane et la CDG. Les promesses de ces opérateurs de construire 3.000 à 3.500 logements restent lettre morte.
Peut-on parler d’un échec pour le gouvernement et son département chargé de l’Habitat face à des promoteurs immobiliers déterminés à bénéficier des mêmes exonérations fiscales que pour le logement social? « Il est facile de désigner l’Exécutif comme bouc-émissaire, mais notre rôle n’est pas de construire des logements. Notre mission consiste seulement à encadrer, stimuler et accompagner les opérateurs privés et publics de ce secteur », a-t-il lancé.
« C’est faux », nous a répondu Mohamed Dahbi, secrétaire général de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), « le logement destiné à la classe moyenne est un programme gouvernemental comme c’est le cas de celui afférent au logement social destiné aux ménages à revenus faibles ou limités et sa réussite ne dépend pas des promoteurs immobiliers. Ces derniers sont des acteurs économiques dont le premier objectif est de faire du profit».
Pour notre source, le gouvernement s’est lancé dans ce programme sans en affiner pour autant les contours. « Les opérateurs immobiliers privés boudent ce programme faute de motivations financières. En effet, ils ne peuvent pas s’engager dans des projets uniquement pour les beaux yeux de l’Exécutif. Ceci d’autant plus que le cahier des charges concernant ce type de logements est jugé comme contraignant pour eux puisqu’ils doivent se plier à plusieurs conditions considérées comme difficiles et coûteuses», nous a précisé Mohamed Dahbi avant d’ajouter : « Mieux, l’Etat a déjà promis de mobiliser une assiette foncière importante pour ce type de logements mais rien n’a été fait jusqu’aujourd’hui ». De fait, Nabil Benabdallah a déjà déclaré en 2013 devant les représentants de la Nation qu’il était prêt à faire bénéficier ces opérateurs de terrains relevant du domaine public. A ce propos, il avait indiqué qu’une opération de délimitation du foncier public était en cours et impliquait Al Omrane et la Direction du domaine public dans l’objectif de chercher des parcelles de terrain destinées à cette catégorie de logements. Deux ans après, la situation n’a pas bougé d’un iota.