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Appuyées par des miliciens chiites et des tribus sunnites, les forces armées étaient à plus de 20 km de la ville de Tikrit, située à 160 km au nord de Bagdad. Les combattants progressent depuis trois fronts: de la cité de Samarra au sud, du camp militaire de Speicher au nord et de la province de Diyala à l'est.
Le porte-parole de la police Mohammed Ibrahim a expliqué que les jihadistes avaient surtout recours aux attentats à la voiture piégée contre les forces en progression. Bagdad a annoncé avoir mobilisé 30.000 hommes et l'aviation pour cette offensive présentée comme "la plus massive" depuis la prise par l'EI en juin 2014 de pans entiers du territoire irakien.
Située entre Bagdad et Mossoul, Tikrit, berceau de l'ex-président Saddam Hussein, est la deuxième ville la plus importante conquise par l'EI en Irak, après celle de Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad.
Dans l'offensive actuelle, les Irakiens n'ont pas demandé l'aide des Etats-Unis et de leurs alliés qui ont poursuivi leurs frappes quotidiennes contre l'EI ailleurs en Irak et en Syrie, avec 12 raids dans la nuit de mardi à mercredi. Pour les autorités, la prise de Tikrit représenterait "un tremplin sur le chemin de la libération de Mossoul", deuxième ville d'Irak.
En visite à Bagdad, le ministre turc de la Défense Ismet Yilmaz a déclaré selon l'agence Anatolie que son pays était "aux côtés de l'Irak en cas d'offensive sur Mossoul. La Turquie est prête à tout soutien logistique et en matière de renseignements dans le cadre de la lutte de l'Irak contre le terrorisme". La Turquie, pour une première participation concrète à la coalition internationale antijihadiste, a envoyé mardi en Irak du matériel militaire destiné aux forces irakiennes. Selon une source militaire à Ankara, l’envoi ne comprend pas d'armes.
Le chef du gouvernement islamo-conservateur turc a également souligné que son pays souhaitait que "le risque diminue à sa frontière" avec l'Irak et la Syrie, dont les jihadistes tiennent d'importantes zones depuis l'été dernier.
Dans la bataille pour Tikrit, les Etats-Unis ont confirmé la participation de l'Iran sur le terrain. Craignant des représailles, plusieurs familles ont fui la région dès l'annonce dimanche par le Premier ministre Haider al-Abadi de l'offensive.
Amnesty International et Human Rights Watch se sont dites inquiètes mercredi des dangers encourus par les civils à Tikrit, "les paramilitaires chiites (ayant) souvent mené des attaques de représailles contre des civils sunnites".
Les Etats-Unis de leur côté ont également mis en garde contre le risque de tensions confessionnelles à Tikrit.