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Selon le rapport quadriennal de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), réalisé par l’Observatoire de la langue française de l’OIF et publié aux éditions Nathan, le nombre de francophones dans le monde serait passé de 220 millions à environ 274 millions locuteurs entre 2010 et 2014.
Près de 212 millions de personnes feraient aujourd’hui un usage régulier de la langue française, indiquent les auteurs du rapport, soulignant que 54,7% personnes parlent au quotidien le français en Afrique, 36,4% en Europe, 7,6% en Amérique et Caraïbe, 0,9% au Moyen–Orient et 0,3% en Asie et Océanie.
D’après le rapport, la majorité des apprenants du français se trouve dans la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient (52%) et que «l’essentiel des élèves (22 sur 24 millions) est concentré dans six pays : Algérie, Egypte, Maroc, Syrie, Mauritanie et Tunisie», précise-t-on.
On y apprend aussi qu’au Maghreb, «la situation est même encore plus favorable à la langue française qui est aussi utilisée comme langue d’enseignement pour certaines matières (scientifiques) ou à partir d’un certain niveau d’études (à l’Université)». Le rapport ajoute que «cette région du monde est celle qui concentre aussi la plus grande part (44%) des apprenants inscrits dans les Instituts français, témoignant ainsi d’un choix volontaire explicite».
L’Europe reste le deuxième continent d’apprentissage de la langue française comme langue étrangère (22%), suivie de l’Amérique-Caraïbe (13%), de l’Afrique subsaharienne –Océan indien (7%) et de l’Asie-Océanie (6%). Il est à préciser que le français est la deuxième langue apprise comme langue étrangère après l’anglais. Le rapport nous enseigne également qu’en 2015, 45% de francophones vivront en Europe de l’Ouest, 32% en Afrique subsaharienne et océan Indien, 10% en Afrique du Nord, 7% en Amérique et Caraïbe, 3% au Moyen-Orient, 2% en Europe centrale, orientale et balte, etc.
En dépit de la progression du nombre de ses locuteurs, la langue française reste toutefois cantonnée à la cinquième place. Derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol et l’arabe ou l’hindi. Une place qui laisse penser qu’elle constitue un ghetto pour certains pays, notamment arabes dont le nombre de locuteurs est estimé à près de 350 millions de personnes.
Il est à rappeler que l’arabe, qui figure parmi les six langues officielles utilisées aux Nations unies, constitue la langue nationale des 23 pays.
Quoi qu’il en soit, pour les francophiles, la place du français dans le monde devait évoluer à l’avenir. Ils sont confortés par les projections démographiques de l’ONU soulignées dans ce rapport et qui indiquent : «La population des pays ayant le français comme langue officielle dépassera celle des pays réunis par d’autres langues officielles communes : l’allemand, le portugais, l’espagnol et même l’arabe ».
Notons que le français est actuellement la troisième langue des affaires dans le monde et la quatrième langue d’Internet, mais qu’il est en perte de vitesse tendancielle.
Pour Abdou Diouf, qui a préfacé cet ouvrage, «la langue française constitue un atout pour ceux qui la maîtrisent». Le Secrétaire général de la Francophonie estime que «la langue française demeure l’un des plus sûrs ferments de la diversité culturelle et linguistique dont la reconnaissance et la promotion sont les gages d’un dialogue inclusif entre les femmes et les hommes, entre toutes les traditions et les cultures ainsi qu’entre les différentes formes d’organisation des sociétés humaines».
Il est à rappeler que la nouvelle édition de cet ouvrage a été présentée mercredi par Clément Duhaime et Alexandre Wolff, respectivement administrateur de l’OIF et responsable de l’Observatoire de la langue française. Son objectif principal est de fournir aux spécialistes, mais aussi au grand public, des données fiables sur la situation de la langue française dans plusieurs domaines.