​La France refuse de remettre en selle Bachar Al Assad

Avant de se rétracter, John Kerry misait sur une éventuelle négociation avec le dictateur syriennne


Mercredi 18 Mars 2015

​La France refuse de remettre en selle Bachar Al Assad
La France a refusé lundi toute "remise en selle" de Bachar Al Assad, une option qui équivaudrait selon Paris à faire un "cadeau scandaleux" aux combattants djihadistes de l'Etat islamique qui contrôlent une partie de l'Irak et de la Syrie.
Les déclarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a estimé dimanche que les Etats-Unis devraient "au final" négocier avec "le régime Assad" pour une transition politique, ont ravivé le débat sur l'opportunité de parler avec le président syrien quatre ans après le début du conflit.
Prié de dire lundi soir s'il regrettait les propos de John Kerry, le Premier ministre français, Manuel Valls, a répondu: "Oui, bien sûr".
Bachar Al Assad "est responsable de dizaines de milliers de morts, donc attention", a-t-il dit au Grand Journal de Canal+. "Il n'y aura pas de solution politique, il n'y aura pas de solution pour la Syrie tant que Bachar Al Assad restera, et John Kerry le sait."
Un peu plus tôt dans la journée, à Bruxelles, selon Reuters, le chef de la diplomatie Laurent Fabius avait écarté tout changement de ligne à l'égard du régime, indiquant s'être entretenu à ce sujet dans la matinée avec John Kerry.
"Toute autre solution qui remettrait en selle M.Bachar Al Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque, à Daech. 
Quelque 210.000 personnes ont été tuées dans le conflit syrien, qui a commencé en mars 2011 sous la forme d'une contestation pacifique et s'est transformé progressivement, sous l'effet de la répression, en rébellion armée, rejointe par la suite par des groupes djihadistes.
La France, qui apporte un soutien militaire à l'opposition modérée syrienne, a rompu ses liens diplomatiques avec Damas en mars 2012 pour protester contre la répression orchestrée par Bachar Al Assad. Elle mise sur un renforcement de l'opposition syrienne modérée qui pourrait permettre de relancer les négociations de Genève qui se sont soldées en février 2014 par un échec.
Paris avait déjà dû réaffirmer sa ligne anti-Assad fin février à la suite de la visite de quatre parlementaires français en Syrie qui avait relancé le débat sur la nécessité de reprendre langue avec le régime syrien pour lutter plus efficacement contre l'Etat islamique (EI).


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