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En effet, l’ancien secrétaire général de l’OMDH, Boubker Largo, a été élu dimanche à la tête de cette organisation pour un mandat de trois ans. Il remplace à ce poste l’ancien président, Mohamed Nechnache.
Les congressistes ont élu également un conseil national composé de 51 membres dont 17 femmes, alors que le bureau exécutif se compose de 15 membres.
Plusieurs personnalités politiques et associatives ont assisté à l’ouverture du congrès de l’OMDH dont l’ancien Premier ministre du gouvernement de l’Alternance et l’un des fondateurs de l’OMDH, Abderrahman El Youssoufi, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, le président de la Commission administrative du parti, Habib El Malki, l’ancien président de l’OMDH, Abdelaziz Bennani, le secrétaire général du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mohammed Sebbar, le délégué interministériel des droits de l'Homme, Mahjoub El Hiba, et la secrétaire générale de FIDH, Amina Bouayach.
En marge du congrès, l’OMDH a organisé un séminaire sur la « mise en œuvre des droits humains et leur effectivité : quelle approches pour quels contextes ».
« Si les droits humains étaient universels, indissociables et interdépendants, les droits civils et politiques ont connu une mise en œuvre et une protection relativement évolutive, dues à leur nature contraignante, comparativement aux droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux qui ne bénéficient pas d’autant de reconnaissance, de mise en œuvre et d’effectivité, pour la majorité d’entre eux », ont affirmé les organisateurs dans une note de cadrage distribuée au début de ce séminaire.
Pour Abdelaziz Atiki, professeur de droit à l’Université de Fès, a évoqué la même problématique en ce qui concerne la mise en application des droits économiques, sociaux et culturels au Maroc.
« La mise en œuvre des droits économiques et sociaux exige des ressources contrairement aux droits civils et politiques qui ne nécessitent que la volonté politique et la prise de mesures pour leur mise en application », a-t-il reconnu. Outre ce handicap, l’intervenant a insisté sur d’autres conditions requises pour que ces droits soient mis en œuvre. Abdelaziz Atiki a d’abord souligné le rôle important de la justice administrative. Et pour améliorer cette justice, il a appelé à la création d’un conseil d’Etat qui aura un rôle important dans le développement des mécanismes garantissant l’effectivité de ces droits. Il a, par la suite, mis en exergue la nécessité d’améliorer la justice constitutionnelle. Celle-ci a un rôle prépondérant dans la protection des droits dont les droits sociaux et économiques consacrés par la Constitution de 2011.
Nicolas Sartorius, vice-président de l’Association espagnole « Alternativas », a passé en revue l’expérience espagnole en matière de mise en œuvre des droits culturels et linguistiques.
Il a mis l’accent sur l’importance de la Constitution de la transition politique de 1978 qui, dans son article 3, défend la richesse linguistique de l’Espagne et la considère comme un patrimoine culturel qu’il faut protéger et respecter. Pour ce faire, la Loi suprême a stipulé que le castillan est la langue espagnole officielle de l’Etat, mais elle a en même temps reconnu comme officielles d’autres langues utilisées dans les Communautés autonomes telles que le basque, le galicien, et le catalan.
Enfin, Ahmed Moufid, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Fès et également membre de l’OMDH, a affirmé que la protection des droits et des libertés est tributaire de la nécessité de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire au sens large du terme. Cette indépendance, selon l’intervenant, ne concerne pas uniquement les magistrats, mais également le Parquet et l’administration judiciaire qui doit être gérée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.