-
Vignette automobile 2025 : Gratuité du service de paiement électronique
-
ONU : Le PIB du Maroc devrait croître de 3,2% en 2025
-
Ecosystème industriel de la pêche à Dakhla : La COMAIP réunit ses instances dirigeantes
-
L'ONEE renforce et sécurise l’alimentation en eau potable de la ville de Taounate et des communes avoisinantes
-
Régularisation volontaire de la situation fiscale : Plus de 127 MMDH déclarés
Quoi qu’il en soit, l’intervention de Lamia Merzouki, directrice stratégie et partenariat au pôle financier Casablanca Finance City (CFC) lors d’une séance sur les marchés financiers, a été pertinente en présentant l’intégration financière régionale, comme solution idoine qui serait à même de mutualiser les efforts en faveur du développement financier en Afrique. En effet, tout en affirmant que l’intégration financière ne peut être déconnectée de l’économie réelle, elle a mis en exergue la nécessité d’instaurer une coopération entre les autorités et les régulateurs des marchés financiers africains, d’harmoniser les réglementations des marchés des capitaux et d’aller vers une alliance des bourses régionales.
De fil en aiguille, M. Merzouki a rappelé que le pôle financier de Casablanca a mis en place un cadre légal approprié aux cadres des marchés panafricains, abrité le Fonds Africa 50, dédié au financement des infrastructures en Afrique, et travaille, d’ores et déjà, sur la cotation des titres étrangers et des PME.
Dans ce registre, les interventions de Boubker Jai et Laïdi El Wardi, respectivement directeur général d’Attijariwafa Bank et directeur général de la Banque centrale populaire ont émergé du lot en évoquant la double cotation. En effet, ils nous ont éclairés sur ce mécanisme à double tranchant, qui permet, d’un côté, plus de clarté et de visibilité pour la société cotée ainsi que la diversification des actionnaires tout en améliorant la liquidité, et de l’autre, l’inconvénient d’un coût très élevé.
Ils n’ont pas raté l’occasion d’appeler au développement des PME, largement majoritaires sur le continent, pour qu’elles puissent trouver un financement sur les marchés financiers et faire leur entrée dans ces marchés sans tracas.
Par ailleurs, lors de cet événement, il a également été question de mettre en relief les investisseurs et la façon de leur assurer un climat de confiance.
A ce sujet, c’est la directrice générale de Madaef, une société d'investissement touristique, filiale du groupe de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) Mounia Boucetta, qui a souligné, en long et en large dans une séance thématique sur "Le renforcement du rôle des gouvernements pour attirer le capital investissement", que les gouvernements africains doivent donner plus de visibilité aux investisseurs et que pour drainer justement les investissements, il faut assainir le climat des affaires à travers des réformes dans la transparence et la justice, et simplifier les procédures tout en évitant la bureaucratie qui entrave, voire tue l'investissement.
Pour elle, un travail de fond sur le territoire est de mise ciblant de ce fait plusieurs secteurs productifs ainsi qu’un accompagnement rassurant, tout en privilégiant le partenariat public-privé.
Dans la foulée, elle a indiqué que les pays africains doivent présenter leurs politiques sectorielles et les opportunités de croissance qu'elles offrent, avant d’ajouter que le rôle des institutions consiste à générer un climat de confiance favorable aux projets d'investissements.
Pour leur part, les nouvelles technologies d'information et de communication (NTIC) n’étaient pas en reste de cet atelier. En effet, Mme Boucetta a relevé, à ce titre, que les pays du continent africain doivent miser sur ces dernières qui leur permettront de gagner des années de développement, tout en soulignant le rôle clef des infrastructures et de la logistique dans la stimulation des investissements étrangers.
Organisé par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) et sous le Haut patronage de S.M le Roi Mohammed VI, l’ADF IX a donc été l’occasion de plancher essentiellement sur les mécanismes de financement novateurs comme alternative réelle au financement du développement de transformation en Afrique.