![Illégale, la pose des sabots : Quid de la hausse des prix de stationnement ? Illégale, la pose des sabots : Quid de la hausse des prix de stationnement ?](https://www.libe.ma/photo/art/default/7869754-12217007.jpg?v=1433423572)
-
Région de Guelmim-Oued Noun : Ouverture d’une nouvelle école dédiée à la formation dans les domaines du digital
-
La 2ème édition du Forum Nexus WEFE, une plateforme pour examiner les solutions innovantes face au changement climatique
-
Plus de 60 femmes prennent part au "Trek des Gazelles"
-
Sécurité routière: Mise en place d'un programme intégré pour lutter contre les accidents de la circulation, notamment au profit des usagers des motos
-
"First Lego League": Immersion dans le monde de l’exploration océanique
Le fameux sabot est allé jusqu’à défrayer la chronique judiciaire à Rabat. Immobiliser les voitures des citoyens a été jugé illégal. Pendant ce temps, à Casablanca, on continue de faire dans l’illégalité et l’impunité. Cette fois, les édiles ont choisi de sévir encore plus du côté des quartiers légendaires relevant de l’arrondissement des Roches Noires.
Une forte hausse des tarifs du stationnement dans l’arrondissement des Roches noires vient d’être décidée. Les tarifs ont presque doublé. Cette hausse choc n’a pas manqué de surprendre et de provoquer l’ire des automobilistes casablancais et particulièrement des habitants des zones relevant de cet arrondissement.
Après la résiliation du contrat avec la société Casa Park, c’est au tour de Casa Développement en charge des parkings et du stationnement dans la métropole d’exercer aux Roches Noires. Mais, une fois opérationnelle, la société n’est pas la bienvenue auprès des habitants de Belvédère.
Les automobilistes en quête de place de stationnement se trouvent donc obligés de débourser plus. Ils payent désormais 2 DH pour 40 minutes de stationnement et 3 DH de l’heure, contre 2 DH auparavant. Les résidents devront à leur tour s’acquitter de 400 DH pour obtenir une carte annuelle de résident, alors qu’ils ne payaient auparavant que 100 DH pour l’avoir. Ils crient au scandale et s’estiment lésés. Pour les automobilistes oublieux, si par malheur il leur arrive de ne pas passer par l’horodateur, l’amende relative à la pause du sabot est plus conséquente, puisqu’elle passe de 30 DH à 40 DH.
Pour le moment, la société qui a déjà installé ses nouveaux horodateurs a commencé ses travaux de traçage pour mettre la main sur de nouvelles places.
Contactés à plusieurs reprises pour en savoir davantage sur les dispositions du cahier des charges, nos tentatives ont été vaines. Les premiers responsables de l’arrondissement n’ont jamais pu ou voulu nous fournir une quelconque information, aussi minime soit-elle, sur le contenu du contrat liant Casa Développement à la commune urbaine de Casablanca pour l’exploitation des horodateurs installés aux Roches Noires. Ils se sont employés à se renvoyer la balle pour décliner leur responsabilité et à annoncer qu’ils ne sont pas au courant des dispositions dudit cahier des charges. Qui croire ?
De toute façon, les faits sont là et la grogne des habitants de l’arrondissement des Roches Noires contre les hausses des tarifs des horodateurs gagne du terrain. Et ils le font savoir. Pour protester contre cette mesure qualifiée d’injuste, plusieurs pétitions circulent en ce moment dont celle lancée par l’Association Espace Belvédère dénonçant et refusant catégoriquement que Casa Développement s’installe ou squatte des places dans les rues et ruelles de leur quartier. L’Association et autres groupes de résidents comptent également saisir le wali, le gouverneur de la préfecture d’Ain Sebaâ-Hay Mohammad ainsi que le président de l’arrondissement des Roches Noires pour que Casa Développement revoie sa décision et ses tarifs que les automobilistes de passage et les résidents jugent aberrantes et injustifiées.
Mécontents, irrités et agacés, nombreux sont les habitants qui nous ont déclaré leur ferme volonté d’organiser des sit-in en signe de protestation contre cette mesure insensée au cas où leur requête ne serait pas examinée. Le Conseil de la ville, car c’est de lui qu’il s’agit, est censé défendre les intérêts des Casablancais notamment de notre arrondissement et non pas pomper dans nos poches pour y prendre plus d’argent, ont-ils fait savoir.
Ils annoncent que leur détermination ne sera aucunement entamée même si Casa Développement poursuit sa mainmise, à travers le traçage des rues de Belvédère qui ont échappé jusque-là à cette « escroquerie ». Le parking devant Casa Voyageurs n’a pas été épargné lui aussi, il fait partie désormais de son domaine de gestion.
Pour rappel, Casa Développement, créée en 2008, est l’une des premières sociétés de développement local (SDL) de la métropole. Elle est détenue à hauteur de 51% par le Conseil de la ville et 49% par la CDG. Sa mission est de contribuer au développement de la ville à travers la réalisation de projets d’équipement et l’élaboration de programmes d’investissement. Elle est aujourd’hui chargée de la gestion des parkings du Mâarif, Anfa et Roches Noires (près de 15.000 places en tout).
La justice confirme l’illégalité de la pose du sabot à Rabat
L'immobilisation des véhicules stationnés dans les rues et avenues de Rabat à l'aide d'un sabot est illégale. Ce jugement rendu en mars dernier en première instance à l'encontre de Rabat Parking, société gestionnaire des horodateurs a été confirmé par la Cour d'appel administrative de Rabat.
La Cour a également condamné la société, partie appelante, au paiement d'un dédommagement ne dépassant pas les 5.000 dirhams à la partie défenderesse.
Ce jugement, rendu lundi dernier, est ainsi une décision finale sur l'illégalité de l'immobilisation des véhicules et constitue une garantie supplémentaire pour les bénéficiaires.
C'est désormais au conseil communal de prendre les mesures appropriées tout en tenant compte des intérêts de la population et des bénéficiaires.
La Cour a motivé sa décision en considérant que si le conseil communal a le droit, conformément à la Charte communale, de décider des modes de gestion des services publics communaux à une personne morale, par le biais des différentes formes de gestion déléguée, le but de ce mandat ne doit pas être un préjudice aux droits des bénéficiaires et de leurs intérêts.