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Dans son intervention, le dirigeant ittihadi a affirmé que le retour de l’USFP à l’opposition après les élections de 2011 a été un choix réfléchi depuis au moins le 8ème Congrès du parti en 2008. L’USFP a eu le courage à cette époque de proposer un changement constitutionnel et a adressé un mémorandum dans ce sens à S.M le Roi. Quelques années plus tard, les événements du Printemps arabe lui ont donné raison.
Par ailleurs, Driss Lachguar a affirmé que l’USFP a toujours joué le rôle du gardien des valeurs démocratiques, de la modernité et de la justice sociale pour lesquelles le parti et ses membres ont milité. Il a, par ailleurs, mis en exergue le rôle du parti de la Rose en tant que force de proposition. A titre d’exemple, le dirigeant ittihadi a cité le cas de l’amendement de la loi organique sur les communes, les régions et les collectivités locales en augmentant le taux de représentativité des femmes de 12 % actuellement à 27% aux élections. Ce changement important qui a été approuvé par la Chambre des représentants mercredi dernier, n’était possible sans la ténacité et la détermination des partis de l’opposition dont l’USFP, d’autant plus que la majorité avait voté contre ce changement, mais l’opposition a obtenu gain de cause suite à la pression qu’elle a exercée et les tractations qu’elle a menées dans ce sens avec le ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, le Premier secrétaire de l’USFP a critiqué la réaction du chef du gouvernement et du ministre de la Communication contre le film de Nabil Ayouch et le Festival Mawazine, accusant les ministres du PJD de créer de faux débats. « Ils créent de faux débats et traitent des questions cruciales avec une grande légèreté. Peut-être sont-ils aminés de bonnes intentions, car ils agissent en fonction de leur référentiel », a-t-il expliqué. Et de préciser encore : « Parce qu’ils ont échoué à résoudre les vrais problèmes des Marocains dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’égalité… ils veulent distraire l’opinion publique par ces faux débats ».
Le dirigeant ittihadi a, d’autre part, plaidé pour la liberté de choix pour les citoyens et refusé la tutelle que les islamistes veulent imposer à la société. «Comment peut-on accepter que le gouvernement actuel veuille empêcher les jeunes de vivre leur jeunesse, d'écouter la musique qu'ils veulent, de s'habiller comme ils veulent, alors que j'ai connu le chef du gouvernement actuel, qui, à une époque à l’université, avait des cheveux longs, s'habillait en taille basse et pantalon en pattes d'éléphant. Le chef du gouvernement a eu la liberté de vivre sa jeunesse comme il l’a voulu, et il veut aujourd'hui empêcher les jeunes de vivre la leur comme ils l'entendent », a martelé Driss Lachguar. Et d’ajouter : « Il faut laisser chaque génération vivre son époque », car sans cela « on va créer une génération hypocrite ». Selon le Premier secrétaire de l’USFP, les islamistes du PJD ne se rendent pas compte de leur démarche pernicieuse. Il a affirmé que les réactions des islamistes affaiblissent la position du Maroc vis-à-vis de ses partenaires internationaux sur des sujets de grande importance comme le dossier du Sahara marocain.
Il a mis en exergue le rôle de plus en plus influent de l’USFP au sein de l’Internationale socialiste. «Les déclarations que vous écoutez ou lisez dans les médias sur la fin du rôle de l’USFP au sein de l’IS sont complètement fausses. Aujourd’hui, l’USFP est le plus fort et le plus influent parti socialiste au Sud de la Méditerranée. L’IS a arrêté de nous créer des problèmes en cessant d’appuyer les thèses de nos adversaires concernant le dossier de notre intégrité territoriale. Comparez les communiqués actuels des instances dirigeantes de l’IS au sein de laquelle nous assumons la vice-présidence avec ceux du passé et vous allez voir la différence ».
Quant aux prochaines échéances électorales, le Premier secrétaire du parti de la Rose a souligné que l’USFP a toujours combattu le despotisme et la falsfication des élections soit, dans un premier temps, par le ministère de l’Intérieur, soit, dans un deuxième temps, par les partis de l’administration. C’est l’USFP qui, selon Driss Lachguar, a proposé des mécanismes pour mettre fin à la falsification des élections comme le bulletin unique. Et actuellement, le parti a défendu le changement des mécanismes de vote lors des élections des présidents des communes et des régions pour « mettre fin au marchandage électoral et à l’achat des voix », a-t-il conclu.