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Dans un entretien accordé à Abdelilah Edghougui de l’agence MAP, Dr. Kaouthar Lbiati, médecin, spécialiste des politiques
de santé internationales (London School of Economics Alumni) et experte auprès de l'Institut marocain d'intelligence
stratégique (IMIS), décrypte le haut potentiel de l'industrie pharmaceutique marocaine afin de devenir un "hub industriel" pour l'export international.
Membre du Conseil stratégique au sein de la société
pharmaceutique américaine "Cytovia1Therapeutics"
de biotechnologie, basée aux Etats-Unis et spécialisée dans
les thérapies cellulaires appliquées aux cancers, Dr.Kaouthar Lbiati souligne que le Royaume pourrait devenir une plateforme technologique médicale incontournable "Maroc-TECH"
à l'aune de la reprise économique post-Covid-19 :
Certains experts estiment que le Maroc post-Covid-19 peut devenir "un hub industriel" qui constitue un "plan B" à la Chine pour l'Europe et l’Amérique. Pensez-vous que cela pourrait s'appliquer à notre industrie pharmaceutique ?
Le Maroc présente de nombreux atouts ; sa géographie, le niveau de développement de son secteur industriel conjugué à son bas coût de travail. Le Maroc est en effet un bon candidat pour être un hub industriel du médicament d’autant plus qu’il est signataire de plusieurs traités commerciaux avec l’Europe et les Etats-Unis.
Mais le Maroc est exposé à la concurrence des pays asiatiques émergents (Vietnam, Thaïlande, Philippines, Indonésie..), ainsi que celle des pays d’Afrique du Nord (Egypte, Tunisie). Il faudrait espérer que l’agilité stratégique en réponse à la crise du Covid-19 qu’a affichée le secteur industriel marocain (approvisionnement en volumes importants de la communauté internationale en masques, ventilateurs et matériel médical), le favorise en particulier vis-à-vis de l’Europe en comparaison avec ses concurrents d’Afrique du Nord.
Par ailleurs, la crise du Covid-19 a révélé une interdépendance des chaînes logistiques "supply chain" mondiales notamment dans le secteur pharmaceutique. A présent, il existe une forte dépendance des Etats-Unis et des pays européens vis-à-vis de la Chine et de l’Inde.
La crise du Covid-19 a également démontré qu’il était crucial, et ce pour des raisons de sécurité nationale, que les Etats soient moins dépendants de la Chine dans leur production et que la continuité des chaînes logistiques, notamment pour les produits essentiels comme l’alimentation et le médicament, soit assurée pendant les prochaines crises mondiales (i.e.pandémie).
Dans ce contexte, la solution optimale serait de repenser un système international capable de produire suffisamment pour approvisionner le monde en cas de crise ou de pandémie.
C’est la stratégie "Chine+1" et "Inde +1" et c’est dans cette niche là où le Maroc pourrait s’insérer pour apporter sa plus grande valeur ajoutée en particulier à l’Europe et à l’Afrique du fait de sa proximité géographique stratégique.
Par conséquent, le Maroc ne serait pas un plan "B" à la Chine ni à l’Inde, mais un hub industriel à part entière en plus de la Chine et de l’Inde.
L'industrie pharmaceutique mondiale est engagée dans une course effrénée pour trouver un vaccin et des thérapies pour traiter le Covid-19. Quelles opportunités ce contexte offre-t-il à l’industrie pharmaceutique marocaine ?
Les opportunités que la crise Covid-19 offre au Maroc sont énormes. Et si celles-ci sont bien saisies, elles lui permettront de faire un saut qualitatif dans la catégorie des pays émergents pour y rester.
Le Maroc devrait réfléchir à une stratégie industrielle afin d’augmenter ses capacités de fabrication locale en tests diagnostiques ,et ce dans le cadre d’une stratégie nationale et régionale, voire continentale, de préparation à de futures pandémies.
A court terme, la thérapie à partir d’anticorps monoclonaux issus de plasma convalescent semble prometteuse. C’est une procédure qui consiste à isoler les anticorps à partir du sang obtenu auprès de personnes qui ont été infectées par le coronavirus. Ces anticorps ont le potentiel d’être réinjectés à d’autres malades qui présentent des symptômes sévères de l’infection par Covid-19 et qui nécessitent l’administration d’un traitement.
A court et moyen termes, l’Hydroxychloroquine (HCQ) est une grande opportunité pour le Maroc. A présent, l’Inde fabriquerait (70%) de la demande mondiale en HCQ. Si la stratégie "Inde + 1" est poursuivie, le Maroc aurait toute sa place pour fabriquer HCQ pour l’Europe et l’Afrique.
Une autre opportunité réside dans la fabrication de produits qui assurent la prise en charge des épisodes sévères d’infections par Covid-19, ceux utilisés en réanimation, et pour la mise en marche des ventilateurs, ainsi que ceux qui rentrent dans le traitement de plusieurs comorbidités associées.
A long terme, les vaccins et la recherche antimicrobienne pourraient être un axe de développement pour le Maroc. Développer une industrie locale de vaccins vise à assurer la sécurité sanitaire nationale mais c’est aussi une industrie à fort potentiel d’export vers les pays d’Afrique, d’Amérique latine, la Russie, la région MENA ainsi que vers l’Europe à condition de réussir à obtenir le label de la préqualification de l’OMS. Il s’agit néanmoins d’une stratégie à moyen terme (4 – 5 ans). Et la notion d’économie d’échelle y est cruciale afin d’optimiser la production de plusieurs vaccins tout au long de l’année, et ce pendant et en dehors des périodes d’épidémies.
Quelle stratégie industrielle pharmaceutique le Maroc pourrait-il adopter après la crise du Covid-19?
L’industrie pharmaceutique au Maroc doit jouer un rôle plus important au-delà de la distribution de médicaments. Elle doit d’abord comprendre les nouvelles orientations stratégiques de la santé publique fixées par le gouvernement et l’écosystème de santé dans lequel elle s’inscrit et opère. Ensuite, elle devra également prendre des initiatives et proposer sa contribution positive à ce changement dans la période post-Covid.
Par exemple, les technologies destinées à l’export sont à définir avec les industriels basés au Maroc à travers des discussions approfondies avec les membres d’associations des professionnels pharmaceutiques (AMIP, LEMM) et en étroite collaboration avec l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) afin de faire du Maroc une des destinations préférées pour les investisseurs locorégionaux et étrangers.
L’industrie du cannabis médical est une immense opportunité pour le Maroc. Le marché mondial de l’industrie du cannabis est de $23 milliards à l’horizon de 2023. Des pays comme l’Ouganda et le Liban, sont très actifs dans le domaine de la production agricole du cannabis. Cette industrie nécessite toutefois de repenser le cadre réglementaire et légal marocain dans un esprit d’efficience économique et d’inclusion du secteur informel associé à la production du cannabis au Maroc.
Par ailleurs, le Maroc devrait rapidement rattraper son retard et se positionner de manière compétitive comme la start-up nation de l’Afrique et du Moyen-Orient avec une affinité et une avidité pour l’export à l’international.
Pour cela, il doit investir dans le domaine de la machine Learning (ML) et de l’intelligence artificielle (IA). La technologie basée sur le ML et l’IA promet d’optimiser la manière avec laquelle les soins médicaux sont dispensés au Maroc et de réduire les inégalités, entre le monde urbain et rural, d’accès aux prestataires de soins (médecins et infirmiers) mais aussi l’accès à des soins de qualité, et ce grâce à une bonne pénétration des télécommunications sur le territoire national.
De plus, les produits issus de Maroc-TECH auraient des retombées majeures en termes de santé publique (e.g. dépistage précoce de cancers), création de valeur ajoutée et contribution au PIB national.
A cet égard, il faudrait que l’Etat mette en place et élargisse l’étendue géographique des programmes accélérateurs de start-up et offre un accompagnement personnalisé aux entrepreneurs, crée un écosystème qui attire les sources de financements privés régionaux et internationaux (venture capital), réoriente les capitaux nationaux disponibles vers le secteur de la TECH et renforce le cadre légal de la propriété intellectuelle, des données personnelles y compris les données digitales.
Comment peut-on s’affirmer et se confirmer davantage sur la scène internationale en mettant en exergue cette industrie ?
On peut le faire si on respecte quatre points, à savoir :
- Afficher et communiquer sur la volonté politique de développer des secteurs de santé identifiés comme stratégiques.
- Faire du Maroc la Start-up nation pour la TECH tournée vers l’international.
- Créer immédiatement des équipes missionnaires composées d’hommes d’affaires, d'industriels et membres du ministère de l’Industrie et du Commerce. Le rôle de ces agents serait de donner de la visibilité au Maroc à l’étranger, communiquer sur la politique industrielle soutenue par les plus hautes instances du pays, faire de la prospection auprès des manufacturiers étrangers à propos de nouvelles technologies dont la fabrication est compatible avec les ressources marocaines et qui seraient destinées vers l’export, attirer les capitaux et les industriels du monde et enfin conclure des partenariats avec les pays d’intérêt à l’échelle mondiale.
- Organiser un groupe de travail national "Task-Force" comprenant des industriels, stratèges du ministère de l’Industrie et du Commerce et dirigeants de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) afin d’identifier les opportunités immédiates à mettre en place.
de santé internationales (London School of Economics Alumni) et experte auprès de l'Institut marocain d'intelligence
stratégique (IMIS), décrypte le haut potentiel de l'industrie pharmaceutique marocaine afin de devenir un "hub industriel" pour l'export international.
Membre du Conseil stratégique au sein de la société
pharmaceutique américaine "Cytovia1Therapeutics"
de biotechnologie, basée aux Etats-Unis et spécialisée dans
les thérapies cellulaires appliquées aux cancers, Dr.Kaouthar Lbiati souligne que le Royaume pourrait devenir une plateforme technologique médicale incontournable "Maroc-TECH"
à l'aune de la reprise économique post-Covid-19 :
Certains experts estiment que le Maroc post-Covid-19 peut devenir "un hub industriel" qui constitue un "plan B" à la Chine pour l'Europe et l’Amérique. Pensez-vous que cela pourrait s'appliquer à notre industrie pharmaceutique ?
Le Maroc présente de nombreux atouts ; sa géographie, le niveau de développement de son secteur industriel conjugué à son bas coût de travail. Le Maroc est en effet un bon candidat pour être un hub industriel du médicament d’autant plus qu’il est signataire de plusieurs traités commerciaux avec l’Europe et les Etats-Unis.
Mais le Maroc est exposé à la concurrence des pays asiatiques émergents (Vietnam, Thaïlande, Philippines, Indonésie..), ainsi que celle des pays d’Afrique du Nord (Egypte, Tunisie). Il faudrait espérer que l’agilité stratégique en réponse à la crise du Covid-19 qu’a affichée le secteur industriel marocain (approvisionnement en volumes importants de la communauté internationale en masques, ventilateurs et matériel médical), le favorise en particulier vis-à-vis de l’Europe en comparaison avec ses concurrents d’Afrique du Nord.
Par ailleurs, la crise du Covid-19 a révélé une interdépendance des chaînes logistiques "supply chain" mondiales notamment dans le secteur pharmaceutique. A présent, il existe une forte dépendance des Etats-Unis et des pays européens vis-à-vis de la Chine et de l’Inde.
La crise du Covid-19 a également démontré qu’il était crucial, et ce pour des raisons de sécurité nationale, que les Etats soient moins dépendants de la Chine dans leur production et que la continuité des chaînes logistiques, notamment pour les produits essentiels comme l’alimentation et le médicament, soit assurée pendant les prochaines crises mondiales (i.e.pandémie).
Dans ce contexte, la solution optimale serait de repenser un système international capable de produire suffisamment pour approvisionner le monde en cas de crise ou de pandémie.
C’est la stratégie "Chine+1" et "Inde +1" et c’est dans cette niche là où le Maroc pourrait s’insérer pour apporter sa plus grande valeur ajoutée en particulier à l’Europe et à l’Afrique du fait de sa proximité géographique stratégique.
Par conséquent, le Maroc ne serait pas un plan "B" à la Chine ni à l’Inde, mais un hub industriel à part entière en plus de la Chine et de l’Inde.
L'industrie pharmaceutique mondiale est engagée dans une course effrénée pour trouver un vaccin et des thérapies pour traiter le Covid-19. Quelles opportunités ce contexte offre-t-il à l’industrie pharmaceutique marocaine ?
Les opportunités que la crise Covid-19 offre au Maroc sont énormes. Et si celles-ci sont bien saisies, elles lui permettront de faire un saut qualitatif dans la catégorie des pays émergents pour y rester.
Le Maroc devrait réfléchir à une stratégie industrielle afin d’augmenter ses capacités de fabrication locale en tests diagnostiques ,et ce dans le cadre d’une stratégie nationale et régionale, voire continentale, de préparation à de futures pandémies.
A court terme, la thérapie à partir d’anticorps monoclonaux issus de plasma convalescent semble prometteuse. C’est une procédure qui consiste à isoler les anticorps à partir du sang obtenu auprès de personnes qui ont été infectées par le coronavirus. Ces anticorps ont le potentiel d’être réinjectés à d’autres malades qui présentent des symptômes sévères de l’infection par Covid-19 et qui nécessitent l’administration d’un traitement.
A court et moyen termes, l’Hydroxychloroquine (HCQ) est une grande opportunité pour le Maroc. A présent, l’Inde fabriquerait (70%) de la demande mondiale en HCQ. Si la stratégie "Inde + 1" est poursuivie, le Maroc aurait toute sa place pour fabriquer HCQ pour l’Europe et l’Afrique.
Une autre opportunité réside dans la fabrication de produits qui assurent la prise en charge des épisodes sévères d’infections par Covid-19, ceux utilisés en réanimation, et pour la mise en marche des ventilateurs, ainsi que ceux qui rentrent dans le traitement de plusieurs comorbidités associées.
A long terme, les vaccins et la recherche antimicrobienne pourraient être un axe de développement pour le Maroc. Développer une industrie locale de vaccins vise à assurer la sécurité sanitaire nationale mais c’est aussi une industrie à fort potentiel d’export vers les pays d’Afrique, d’Amérique latine, la Russie, la région MENA ainsi que vers l’Europe à condition de réussir à obtenir le label de la préqualification de l’OMS. Il s’agit néanmoins d’une stratégie à moyen terme (4 – 5 ans). Et la notion d’économie d’échelle y est cruciale afin d’optimiser la production de plusieurs vaccins tout au long de l’année, et ce pendant et en dehors des périodes d’épidémies.
Quelle stratégie industrielle pharmaceutique le Maroc pourrait-il adopter après la crise du Covid-19?
L’industrie pharmaceutique au Maroc doit jouer un rôle plus important au-delà de la distribution de médicaments. Elle doit d’abord comprendre les nouvelles orientations stratégiques de la santé publique fixées par le gouvernement et l’écosystème de santé dans lequel elle s’inscrit et opère. Ensuite, elle devra également prendre des initiatives et proposer sa contribution positive à ce changement dans la période post-Covid.
Par exemple, les technologies destinées à l’export sont à définir avec les industriels basés au Maroc à travers des discussions approfondies avec les membres d’associations des professionnels pharmaceutiques (AMIP, LEMM) et en étroite collaboration avec l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) afin de faire du Maroc une des destinations préférées pour les investisseurs locorégionaux et étrangers.
L’industrie du cannabis médical est une immense opportunité pour le Maroc. Le marché mondial de l’industrie du cannabis est de $23 milliards à l’horizon de 2023. Des pays comme l’Ouganda et le Liban, sont très actifs dans le domaine de la production agricole du cannabis. Cette industrie nécessite toutefois de repenser le cadre réglementaire et légal marocain dans un esprit d’efficience économique et d’inclusion du secteur informel associé à la production du cannabis au Maroc.
Par ailleurs, le Maroc devrait rapidement rattraper son retard et se positionner de manière compétitive comme la start-up nation de l’Afrique et du Moyen-Orient avec une affinité et une avidité pour l’export à l’international.
Pour cela, il doit investir dans le domaine de la machine Learning (ML) et de l’intelligence artificielle (IA). La technologie basée sur le ML et l’IA promet d’optimiser la manière avec laquelle les soins médicaux sont dispensés au Maroc et de réduire les inégalités, entre le monde urbain et rural, d’accès aux prestataires de soins (médecins et infirmiers) mais aussi l’accès à des soins de qualité, et ce grâce à une bonne pénétration des télécommunications sur le territoire national.
De plus, les produits issus de Maroc-TECH auraient des retombées majeures en termes de santé publique (e.g. dépistage précoce de cancers), création de valeur ajoutée et contribution au PIB national.
A cet égard, il faudrait que l’Etat mette en place et élargisse l’étendue géographique des programmes accélérateurs de start-up et offre un accompagnement personnalisé aux entrepreneurs, crée un écosystème qui attire les sources de financements privés régionaux et internationaux (venture capital), réoriente les capitaux nationaux disponibles vers le secteur de la TECH et renforce le cadre légal de la propriété intellectuelle, des données personnelles y compris les données digitales.
Comment peut-on s’affirmer et se confirmer davantage sur la scène internationale en mettant en exergue cette industrie ?
On peut le faire si on respecte quatre points, à savoir :
- Afficher et communiquer sur la volonté politique de développer des secteurs de santé identifiés comme stratégiques.
- Faire du Maroc la Start-up nation pour la TECH tournée vers l’international.
- Créer immédiatement des équipes missionnaires composées d’hommes d’affaires, d'industriels et membres du ministère de l’Industrie et du Commerce. Le rôle de ces agents serait de donner de la visibilité au Maroc à l’étranger, communiquer sur la politique industrielle soutenue par les plus hautes instances du pays, faire de la prospection auprès des manufacturiers étrangers à propos de nouvelles technologies dont la fabrication est compatible avec les ressources marocaines et qui seraient destinées vers l’export, attirer les capitaux et les industriels du monde et enfin conclure des partenariats avec les pays d’intérêt à l’échelle mondiale.
- Organiser un groupe de travail national "Task-Force" comprenant des industriels, stratèges du ministère de l’Industrie et du Commerce et dirigeants de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) afin d’identifier les opportunités immédiates à mettre en place.