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C’était le cas récemment avec le concours « Dessine-moi une Khmissa » auquel ont participé cinquante enfants, de 4 à 14 ans, des quatre coins de ce grand quartier populaire. Des artistes en herbe venus pour la plupart d’entre eux de leur plein gré.
« C’est la première fois qu’on organise un concours de dessin dans notre centre. Nous avons reçu cinquante inscriptions, une semaine après leur ouverture», a confié à Libé la directrice du centre, Sophia Akhmisse.
Visiblement satisfaite de l’engouement suscité par ce concours, cette dernière poursuit : « Beaucoup sont venus d’eux-mêmes parce qu’ils connaissent le centre. Par contre, les autres se sont inscrits par le biais des écoles du quartier qu’on avait contactées avant le lancement du concours. On a communiqué autour du concours en s’adressant aux encadrants et aux directeurs des établissements scolaires qui nous ont fait parvenir des listes ».
Il est à souligner que ce concours a été organisé dans le cadre d’un partenariat «qu’on est en train de mettre en place avec la Fondation Pharma5 pour la prise en charge des matériels d’art plastique pour le centre pour une durée d’une année», précise notre interlocutrice.
Sur le déroulement du concours, Saïd Raji, professeur d’arts plastiques, explique : « Les candidats ont été répartis en deux groupes. Le premier a travaillé sur le thème de Khmissa qu’on a lié avec le peintre Farid Belkahia qui figure parmi les grands peintres ayant travaillé sur ce thème. A ce propos, on a demandé aux jeunes de s’exprimer de différentes manières. Le travail du second groupe était plus orienté sur les techniques de collage ». A la question: que pensez-vous des œuvres présentées par ces artistes en herbe? Le peintre précise ave satisfaction : «Globalement, on était impressionné par la qualité des œuvres. Plus d’une trentaine d’entre elles semblaient même avoir été réalisées par des étudiants d’une école des Beaux-Arts », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Il existe dans le centre un atelier de peinture ouvert à tout le monde. On invite donc les jeunes du quartier de Sidi Moumen à venir y travailler. D’autant plus que certains ont vraiment du talent dans ce domaine », soulignant que le nombre de candidats a été limité expressément à 50 pour des raisons d’organisation.
Enfin, « tous les participants ont reçu un prix symbolique. Douze d’entre eux ont été sélectionnés pour figurer dans le calendrier Khmissa 2015 de notre partenaire. Par contre, les trois premiers lauréats auront droit à une visite du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain à Rabat avec leur professeur Saïd », conclut Sophia.
Il est à rappeler que le Centre culturel « Les Etoiles de Sidi Moumen » a été créé en vue de former des jeunes aux métiers des arts et de la scène, de leur apprendre des langues étrangères. Une fois sur place, on peut apprécier des salles spacieuses dédiées à l’enseignement de la peinture, de la danse, des instruments de musique... ainsi que d’une salle de lecture qui attire de plus en plus d’élèves ayant du mal à se concentrer chez eux, nous confie un responsable du centre.