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Ces cartes, très populaires entre 1850 et 1870, étaient conçues avec des photographies non pas des tableaux eux-mêmes, mais des scènes inspirées par ces oeuvres, avec acteurs et accessoires à l'appui.
Souvent très proches des originaux, elles permettaient de se faire une idée de toiles parfois difficiles d'accès.
Ces cartes faisaient en outre appel à un procédé stéréoscopique permettant de donner une impression de relief à partir de deux images légèrement décalées.
Passionné depuis son enfance par le sujet, Brian May possède l'une des plus importantes collections de cartes du monde, avec environ 100.000 photographies, qu'il a en partie mises à la disposition de la Tate Gallery.
L'exposition montre ainsi, côte à côte, les oeuvres originales et les cartes stéréoscopiques censées les représenter. Un rêve devenu réalité pour le guitariste, âgé de 67 ans, dont les riffs et solos enlevés ont marqué l'histoire du rock.
"L'aspect stéréoscopique n'a pas toujours été considéré comme aussi artistique (...) que les tableaux eux-mêmes, mais avec cette exposition, vous pouvez vous faire votre propre opinion", a-t-il dit à l'AFP.
Grâce à des lunettes spéciales, le public peut profiter de l'effet 3D de ces cartes et les comparer avec les oeuvres originales.
L'exposition coïncide avec la publication du livre "The Poor Man's Picture Gallery", consacré à ces cartes et signé par Brian May et Denis Pellerin, historien français de la photographie.
"Beaucoup d'historiens et de critiques de la photographie estiment que la stéréo n'est pas un art, qu'elle est un peu le parent pauvre de la photographie (...). L'idée de cette exposition, c'est de montrer que la stéréo est de l'art", a expliqué M. Pellerin à l'AFP.