-
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
-
Pékin "en alerte" après la traversée du détroit de Taïwan par un navire japonais
-
Les frappes israéliennes au Liban se poursuivent: Tel-Aviv rejette un appel international au cessez-le-feu
-
Nouvelles frappes israéliennes sur le Liban au lendemain d'une journée meurtrière
-
La France a "un des pires déficits de (son) histoire"
La coalition, qui a mené 2.800 frappes contre l'EI depuis août dernier en Irak et en Syrie, ne fait pas assez pour sauver le patrimoine historique de l'Irak, a estimé le ministre du Tourisme et des Antiquités, Adel Chirchab.
"Je demande à la communauté internationale de lancer des attaques aériennes et de viser les terroristes partout où ils se trouvent", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bagdad.
"Nous avons eu confirmation qu'ils avaient rasé au bulldozer des sites à Nimrud et à Hatra", a déclaré à Reuters pour sa part, Kaïs Rachid, chef du département des antiquités.
Pour les deux responsables irakiens, les avions de la coalition auraient pu empêcher les destructions opérées cette semaine, notamment à Hatra, à 110 km au sud de Mossoul.
"Il était possible de surveiller le secteur. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait ?", s'est interrogé Adel Chirchab. "L'EI veut vider toute la région, à commencer par l'Irak, de son patrimoine historique."
Le ministère des Antiquités a reçu samedi des informations selon lesquelles le site de Hatra, dans la province de Ninive, était la proie des démolisseurs.
A Paris, l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a estimé que la destruction de Hatra marquait "un tournant dans la stratégie épouvantable de 'nettoyage' culturel en cours en Irak".
Il y a une semaine, les jihadistes avaient diffusé une vidéo les montrant en train de briser des statues et des sculptures au musée de Mossoul, qui renferme des trésors assyriens et hellénistiques datant pour certains de 3.000 ans.
Jeudi dernier, ils se sont attaqués au site archéologique assyrien de Nimrud, au sud de Mossoul. En juillet 2014, l'EI avait détruit une tombe attribuée au prophète Jonas, dans une mosquée de Mossoul.