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Ainsi cette équipe de chercheurs du ministère japonais de la Santé a examiné la vapeur et détecté des substances cancérigènes comme le formaldéhyde et l’acétaldéhyde. «Surtout quand le fil, qui vaporise le liquide se surchauffe, cela dégage des substances nocives», a déclaré le chercheur Naoki Kunugita. Il veut ainsi sensibiliser le public sur le fait que «certains fabricants vendent ces produits pour un double usage (pour remplacer le tabac) ou comme une passerelle pour les jeunes afin qu’ils prennent l’habitude de fumer ». L’étude a insisté sur le fait que les e-cigarettes sont largement représentées comme un moyen sûr de fumer qui ne nuit pas à la santé.
Quid du Maroc? Au Maroc, la cigarette électronique fait l’objet d’un engouement grandissant. De nombreux petits magasins se sont spécialisées dans la vente des cigarettes électroniques. Elles sont également disponibles dans certains kiosques à journaux. Les clients ne manquent pas, persuadés que le vapotage va les aider à se débarrasser de leur addiction.
Devant ce constat, le ministère de la Santé a dénoncé il ya quelques mois les effets néfastes de cette cigarette et aussi les publicités qui en louent outrancièrement les vertus, soulignant que les promoteurs de ce genre de cigarette ciblent principalement les jeunes et les femmes exposés ainsi aux graves maladies dues au tabac. Tout en appelant les citoyens à ne pas céder à la tentation, le ministère de la Santé relève que la cigarette électronique peut même conduire à l'addiction au tabac ordinaire. Dans son plan d'action pour lutter contre ce fléau ravageur, le ministère de tutelle a renforcé les structures d'accueil pour aider les fumeurs à arrêter avec pas moins de 18 hôpitaux et 247 dispensaires. Pour sa part, le Centre antipoison et de pharmacologie a tiré la sonnette d’alarme. Selon ses conclusions, outre l’inhalation, c’est la mise en contact direct avec le produit qui présente également des dangers. Par ailleurs, les médecins et les acteurs de la société civile ne cessent de sensibiliser les citoyens sur les risques encourus. Ils insistent sur le fait que son ingestion peut donner une neurotoxicité. Ceci d’autant plus qu’il n’est prouvé nulle part que la e-cigarette peut servir de moyen de sevrage. Un avis partagé par Hassan El Baghdadi, le président de l'Association marocaine pour la lutte contre le tabac et la drogue, qui indique que «cette supposée vertu de la cigarette électronique n'est en fait qu'un argument de marketing pour amener encore plus de personnes, notamment parmi les filles et les garçons, à goûter l'effet du vapotage».
De plus, l'OMS a mis en garde les vapoteurs contre les dangers de la cigarette électronique. Les recommandations de cette institution ne laissent pas de place au doute quant à la toxicité de ce produit. Alors pourquoi remédier au mal par le mal, quitter la cigarette classique pour une «vapoteuse» encore plus nuisible à la santé?