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Maradona vers la fin était comme "séquestré" par son entourage, accuse son ex-compagne

Mercredi 9 Avril 2025

Diego Maradona, aux derniers mois de sa vie, était "comme séquestré" par une partie de son entourage, a accusé mardi son ex-compagne et mère d'un de ses enfants, Veronica Ojeda, au procès de l'équipe soignante de la star décédée en 2020.

"Je savais qu'ils (son entourage) le tenaient comme séquestré. Il avait peur de tout. Quand je m'en allais, il me disait: +Emmène-moi+", a-t-elle déclaré à un tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires), au neuvième jour d'audience du procès sur les circonstances de la mort de l'idole du football argentin.

Mme Ojeda, 46 ans, fut la compagne de Maradona de 2005 à 2014 "avec quelques interruptions" puis de nouveau en 2017. Elle eut avec lui un fils, Dieguito Fernando, 12 ans. Si elle n'avait plus guère de contact avec lui après 2019, elle continuait de lui amener Dieguito régulièrement.

Parmi cet entourage qui ne figure pas parmi les accusés, Mme Ojeda a particulièrement pointé deux des anciens assistants de Diego Maradona, Maximiliano Pomargo et Vanessa Morla (sœur de l'ex-avocat du footballeur), ainsi qu'un ex-garde du corps de Diego, Julio Coria, arrêté en plein procès il y a deux semaines pour faux-témoignage.

Mme Ojeda se référait à la période peu de temps avant l'opération de Maradona et sa convalescence fatale, quand il demeurait à La Plata (sud de Buenos Aires). Quand elle lui emmenait Dieguito "sa présence et ma présence ne leur plaisaient pas", a-t-elle dit.

Dans son témoignage souvent interrompu par des sanglots, elle a également, comme plusieurs autres témoins, eu des mots très durs pour l'environnement médical à la résidence privée de Tigre (nord de Buenos Aires) où Maradona était en convalescence après une neurochirurgie pour un hématome à la tête. Et où il est décédé le 25 novembre 2020 à 60 ans, d'une crise cardiorespiratoire compliquée d'un œdème pulmonaire.

"Là où était Diego, il y avait une mauvaise odeur ", dit-elle de la dernière fois qu'elle l'a vu vivant, deux jours avant sa mort. "Ce jour-là, je lui ai dit de prendre une douche, de se raser parce que ce n'était pas bien pour lui d'être comme ça. Diego sentait mauvais, il n'était pas en bon état".

Sept praticiens - médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers - sont jugés depuis un mois pour leur éventuelle responsabilité dans la mort de Maradona: "homicide avec dol éventuel", caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence, tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort.

Mme Ojeda a notamment mis en cause deux des accusés, le neurochirurgien Leopoldo Luque et la psychiatre Agustina Cosachov, qui selon elle "assuraient qu'il était mieux qu'il (Diego) soit en convalescence dans une résidence, qu'il y aurait tout comme dans un hôpital".

"Ils nous ont menti en pleine face à tous, à toute la famille", a-t-elle grondé.
Les praticiens jugés, qui nient toute responsabilité dans le décès, encourent de 8 à 25 ans de prison. Le procès devrait durer jusqu'en juillet, à raison de deux audiences par semaine.
 

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