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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
Dans une intervention sur les "Origines sociales et culturelles du Melhoun", le professeur chercheur Abdessadeq Salem a passé en revue les premières manifestations de cette forme d’expression artistique, qui est apparue au Tafilalet au 15e siècle et s'est développée au sein des Zaouïas de la région, avant de se diffuser dans d’autres régions du Maroc.
M. Salem a relevé que la nature de la vie dans la région du Tafilalet à cette époque a largement contribué à l'émergence de cet art authentique, notant que "les habitants de la région fredonnaient des chants populaires connus entre eux lorsqu'ils exerçaient leurs différentes activités" économiques, notamment.
Pour sa part, l'universitaire Aziz Amar, qui a intitulé son intervention "Mille et une nuits dans le Diwan de la poésie du Melhoun: la migration du parlé et l'extension de l'imaginé", a établi une comparaison entre un texte du livre "Mille et une nuits" et des poèmes du Melhoun, soulignant que les poètes du Malhoun développaient leurs connaissances en s'appuyant sur des affluents locaux mais puisaient aussi dans des référentiels issus d'autres civilisations humaines.
Dans ce sens, M. Amar a mis en exergue la large diffusion et renommée de l’oeuvre "Mille et une nuits", ainsi que son impact sur divers domaines artistiques créatifs, y compris le Malhoun, notant que de nombreux poèmes du Malhoun marocain comprenaient des contes de Schéhérazade.
De son côté, le professeur et chercheur Abdellah El Tonni, dans une intervention sur "L’approche intégrative de la trajectoire du Melhoun, de la particularité marocaine à l'universalité", s’est attardé sur les phases de la reconnaissance du Melhoun en tant que patrimoine humain mondial, tout en évoquant les progrès réalisés par le dossier d’inscription du Melhoun sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, qui a duré 6 ans.
Il a, en outre, mis en avant les multiples facteurs à longue portée ayant contribué à cet accomplissement, "à l’instar du fondement historique reflétant la forte présence du Melhoun dans l'histoire et la culture marocaines, qui a sans doute joué un rôle dans la défense de l'éligibilité du Melhoun comme patrimoine mondial".
Initiée par l'Association Driss Ben Mamoun pour la création et la recherche dans l'art du Melhoun à Salé, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la 10e édition des Journées nationales "N'zaha du Melhoun" se tient du 6 au 9 juin, sous le signe "L'art du Melhoun, un patrimoine authentique avec une profondeur marocaine et une portée mondiale", dans le cadre de la célébration de l'inscription de cet art marocain sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le programme de cette 10e édition comprend notamment des soirées artistiques, des ateliers et un colloque sur l'art du Melhoun.
Le Melhoun a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité lors de la 18e session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, tenue du 4 au 9 décembre dernier à Kasane, au Botswana.
Bouillon de culture
Onze longs métrages du monde entier, inédits au Maroc, sont en lice à la compétition internationale de la 15ème édition du Festival international du film documentaire d’Agadir (FIDADOC).
Il s’agit d’"Embodied Chorus" des cinéastes Danielle Davie et Mohamad Moe Sabbah, "Le Fardeau" d’Elvis Sabin Ngaibino, "Fiers, suspendus et obstinés" de Mohamed Akram Nemassi, "Hollywood Gate" d’Ibrahim Nashat, et "Les mots qu'elles eurent un jour" de Raphaël Pillosio.
Concourent également à cette compétition, "Omi Nobu, l'homme nouveau" de Carlos Yuri Ceuninck, "Life is beautiful" de Mohamed Jabaly, "Rupture" des cinéastes Zohra Benhammou et Younes Haidar, "Sauve qui peut", d’Alexe Poukine, "Sitabaomba, chez les zébus francophones" de Nantenaina Lova et "Voyage à Gaza" de Piero Usberti.
La compétition internationale du FIDADOC privilégie les auteurs émergents et les travaux des cinéastes issus du continent africain. Les films primés bénéficieront l’année prochaine d’une reprise dans le réseau des Instituts français du Maroc.
Le jury de cette compétition internationale est composé de trois personnalités, marocaines et étrangères, reconnues pour leur engagement au service de la culture en général et du cinéma documentaire en particulier. Il s’agit de la cinéaste franco-allemande Anja Unger, de l’artiste sénégalaise Fatou Kande Senghor, et du journaliste marocain Hicham Houdaifa.
Organisé à l'initiative de l'Association de culture et d’éducation par l'audiovisuel (ACEA), le FIDADOC, qui se poursuit jusqu’au 12 juin à Agadir, est l'opportunité pour les cinéphiles gadiris et tous les passionnés du cinéma du réel au Maroc de découvrir sur grand écran le meilleur du cinéma documentaire international, à travers une vingtaine de films de la sélection officielle, en présence de leurs auteurs et de trois invitées exceptionnelles.