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Sous la plume délicate d'Abdellatif Laâbi et de Yassin Adnan, une œuvre de mémoire vient de paraître : «Gaza : y a-t-il une vie avant la mort?». Ce collectif rassemble les voix vibrantes de 26 poètes et poétesses de Gaza.
Publié récemment aux éditions Dar al-Rafidain de Beyrouth, cet ouvrage sera exposé lors de la prochaine édition du Salon international de l'édition et du livre de Rabat (du 17 au 27 avril), en présence d'Adnan et Laâbi. Nos deux poètes marocains ne sont pas à leur premier essai; ils ont déjà à leur actif une «Anthologie de la poésie palestinienne d'aujourd'hui», parue en 2022.
Dans le tumulte d’un monde où la poésie peine parfois à se frayer un chemin parmi le fracas des armes, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan ont tendu l’oreille aux murmures de Gaza, recueillant les mots qui résistent, les vers qui se dressent face à l’oubli. Par leur travail d’orfèvre, ils ont offert au lectorat une anthologie précieuse, un souffle arraché aux décombres, témoignant de la force inaltérable d’un peuple que l’on tente d’effacer.
Chaque poème recueilli dans cet ouvrage devient ainsi un cri, une lumière, un fragment d’une mémoire collective qui refuse de s’éteindre sous les cendres du désastre. Dans ces poèmes se devine l’urgence de crier, de ne pas taire l’indicible. Ainsi, Gaza n’est plus seulement un nom broyé sous les bombes, une terre livrée aux cendres et au silence; elle devient une voix, un cri, une mémoire vivante que nul ne pourra confisquer.
Par-delà les frontières et les générations, les poètes gazaouis tissent un lien indéfectible entre passé, présent et avenir, témoignant de la vitalité d’une culture qui refuse de sombrer dans l’oubli. La poésie, ainsi, devient une voix qui transcende l’oppression, portant haut l’identité d’un peuple qui, malgré les souffrances, continue de chanter son espoir et son droit à la vie. Après le dépôt des armes, les mots reprennent la relève de la résistance face à l’adversité génocidaire du sionisme.
Par leur engagement littéraire, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan se placent dans la noble lignée des écrivains qui, refusant l'indifférence, considèrent la littérature comme un rempart contre la barbarie. Ils démontrent que les mots, s'ils ne peuvent sauver des vies, préservent néanmoins la dignité de ceux que l'on cherche à réduire au silence. En rassemblant les voix vibrantes de la nouvelle poésie palestinienne, ils brisent le mutisme imposé et redonnent une voix à ceux qui, vivant dans l'ombre, sont presque invisibles et inaudibles. Cette anthologie dévoile un champ poétique renouvelé, un espace sans limites où il est encore possible d'écrire, d'aimer, de rêver, de voyager loin et de penser librement. Ainsi, la poésie, loin d'être étouffée, se répand telle une lumière tenace, traversant les frontières et les consciences, pour proclamer au monde que Gaza vit, que Gaza écrit, et que son chant, même sous les cendres, ne s'éteindra jamais.
Depuis la Nakba de 1948, la poésie palestinienne s'est érigée en rempart contre l'oubli, portant la voix d'un peuple dispersé aux quatre coins du monde. Les poètes en diaspora, arrachés à leur terre natale, ont tissé à travers leurs vers un lien indéfectible avec la Palestine, transformant l'exil en une source inépuisable d'inspiration et de résistance. Des figures telles que Jabra Ibrahim Jabra, Salma KhadraJayyusi, Mahmoud Darwich et autres poètes migrateurs de la Palestine ont contribué à enrichir la littérature arabe depuis leurs terres d'accueil respectives, que ce soit en Irak, au Liban, en Egypte ou en Europe. Leurs écrits reflètent les défis de l'exil, la quête d'identité et le désir ardent d’un probable retour.
En publiant cette anthologie, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan accomplissent bien plus qu’un simple travail d’édition. Ils posent un acte de résistance littéraire et mémorielle, en arrachant la voix de Gaza aux ténèbres du silence imposé, lui offrant une tribune pour s’exprimer, exister et perdurer.
Par Rachid Elyacouti
Publié récemment aux éditions Dar al-Rafidain de Beyrouth, cet ouvrage sera exposé lors de la prochaine édition du Salon international de l'édition et du livre de Rabat (du 17 au 27 avril), en présence d'Adnan et Laâbi. Nos deux poètes marocains ne sont pas à leur premier essai; ils ont déjà à leur actif une «Anthologie de la poésie palestinienne d'aujourd'hui», parue en 2022.
Dans le tumulte d’un monde où la poésie peine parfois à se frayer un chemin parmi le fracas des armes, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan ont tendu l’oreille aux murmures de Gaza, recueillant les mots qui résistent, les vers qui se dressent face à l’oubli. Par leur travail d’orfèvre, ils ont offert au lectorat une anthologie précieuse, un souffle arraché aux décombres, témoignant de la force inaltérable d’un peuple que l’on tente d’effacer.
Chaque poème recueilli dans cet ouvrage devient ainsi un cri, une lumière, un fragment d’une mémoire collective qui refuse de s’éteindre sous les cendres du désastre. Dans ces poèmes se devine l’urgence de crier, de ne pas taire l’indicible. Ainsi, Gaza n’est plus seulement un nom broyé sous les bombes, une terre livrée aux cendres et au silence; elle devient une voix, un cri, une mémoire vivante que nul ne pourra confisquer.
Par-delà les frontières et les générations, les poètes gazaouis tissent un lien indéfectible entre passé, présent et avenir, témoignant de la vitalité d’une culture qui refuse de sombrer dans l’oubli. La poésie, ainsi, devient une voix qui transcende l’oppression, portant haut l’identité d’un peuple qui, malgré les souffrances, continue de chanter son espoir et son droit à la vie. Après le dépôt des armes, les mots reprennent la relève de la résistance face à l’adversité génocidaire du sionisme.
Par leur engagement littéraire, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan se placent dans la noble lignée des écrivains qui, refusant l'indifférence, considèrent la littérature comme un rempart contre la barbarie. Ils démontrent que les mots, s'ils ne peuvent sauver des vies, préservent néanmoins la dignité de ceux que l'on cherche à réduire au silence. En rassemblant les voix vibrantes de la nouvelle poésie palestinienne, ils brisent le mutisme imposé et redonnent une voix à ceux qui, vivant dans l'ombre, sont presque invisibles et inaudibles. Cette anthologie dévoile un champ poétique renouvelé, un espace sans limites où il est encore possible d'écrire, d'aimer, de rêver, de voyager loin et de penser librement. Ainsi, la poésie, loin d'être étouffée, se répand telle une lumière tenace, traversant les frontières et les consciences, pour proclamer au monde que Gaza vit, que Gaza écrit, et que son chant, même sous les cendres, ne s'éteindra jamais.
Depuis la Nakba de 1948, la poésie palestinienne s'est érigée en rempart contre l'oubli, portant la voix d'un peuple dispersé aux quatre coins du monde. Les poètes en diaspora, arrachés à leur terre natale, ont tissé à travers leurs vers un lien indéfectible avec la Palestine, transformant l'exil en une source inépuisable d'inspiration et de résistance. Des figures telles que Jabra Ibrahim Jabra, Salma KhadraJayyusi, Mahmoud Darwich et autres poètes migrateurs de la Palestine ont contribué à enrichir la littérature arabe depuis leurs terres d'accueil respectives, que ce soit en Irak, au Liban, en Egypte ou en Europe. Leurs écrits reflètent les défis de l'exil, la quête d'identité et le désir ardent d’un probable retour.
En publiant cette anthologie, Abdellatif Laâbi et Yassin Adnan accomplissent bien plus qu’un simple travail d’édition. Ils posent un acte de résistance littéraire et mémorielle, en arrachant la voix de Gaza aux ténèbres du silence imposé, lui offrant une tribune pour s’exprimer, exister et perdurer.
Par Rachid Elyacouti