L'art poétique arabe dispose de tous les ingrédients lui permettant d'assimiler le haïku japonais et de s’en inspirer en tant qu’expérience universelle basée sur la condensation et la simplification, et qui est désormais composé dans toutes les langues du monde, a indiqué l'écrivain et poète marocain Abdelkader Jamoussi.
Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la publication de l’ouvrage en arabe "Anthologie de la poésie haïku arabe, je fais confiance à la perspicacité du vent", dont il a assuré la coordination et en a écrit la préface, M. Jamoussi a ajouté que la "passion créative arabe" a toujours intégré des formes littéraires et artistiques qui n'existaient pas auparavant, telles que le théâtre, le roman et le cinéma, au même titre que le domaine poétique a intégré le poème en prose. "Pourquoi donc ne pas accorder au haïku le mérite d'être écrit en arabe ?", s’est-il interrogé.
"Nous appartenons à la rhétorique arabe qui regorge de techniques de concision et de condensation, et nous disposons d'un patrimoine poétique basé sur le vers unique, et d'un héritage soufi, et tous ces éléments nous rapprochent de l'esprit du haïku et nous aident à le représenter facilement", a-t-il soutenu.
Le poète, membre du Club haïku arabe, a précisé que les membres de ce club font recours au haïku en s’appuyant sur un riche patrimoine poétique séculaire, et n'hésitent pas à interagir avec cette poésie et à en tirer inspiration.
Il s'agit d'une poésie écrite dans toutes les langues du monde, et dont ses recueils sont traduits dans de nombreuses langues, a-t-il précisé lors d’un débat sur le haïku arabe, organisé lundi soir dans le cadre des activités de la 29ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) qui se tient jusqu’au 19 mai à Rabat.
Selon lui, le haïku s'inscrit dans le contexte du mouvement de renouvellement de la poésie arabe mené par un groupe de poètes qui misent sur une nouvelle sensibilité et une nouvelle rhétorique.
C’est dans ce cadre précis, a-t-il expliqué, que s’inscrit la publication d’"Anthologie de la poésie haïku arabe, je fais confiance à la perspicacité du vent", troisième ouvrage du genre sur lequel travaille le Club haïku arabe, présidé depuis dix ans par le poète jordanien Mahmoud Rajabi.
Les responsables du club sont convaincus que l'expérience du haïku arabe a mûri pour être publiée sous forme d'un livre, a-t-il dit, soulignant que cette anthologie comprend des textes de 177 poètes haïku de différents pays arabes.
S’arrêtant sur l'expérience marocaine dans le domaine du haïku, Jamoussi a estimé que bien que ce genre poétique ne soit pas largement connu, son introduction remonte à 1981 lors du premier concours de poésie haïku organisé par l'Université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec le poète et ambassadeur japonais dans le Royaume à l'époque, Sono Uchida.
Grâce à cette initiative et au soutien de Sono Uchida, premier président de l'Association internationale du haïku (basée à Tokyo), les poètes marocains se sont familiarisés avec ce genre poétique dans sa forme originale et non pas à travers la traduction, a-t-il noté.
Evoquant le rôle du Club haïku arabe dans la diffusion de cette poésie dans les pays arabes, il a souligné que ce dernier est l'un des clubs pionniers à avoir contribué à vulgariser ce genre poétique à travers l’organisation de nombreux ateliers d’écriture de cette poésie et la publication de centaines de recueils de poésie sur des médias électroniques.
Il a ajouté qu'il existe également de nombreux autres clubs de haïku au Maroc, en Égypte, en Arabie saoudite, en Syrie et au Liban, contribuant ainsi à consolider le dialogue et à s'inspirer des expériences et des cultures des autres nations.
Né au Japon à la fin du 17ème siècle, le haïku est un poème bref en trois lignes et 17 syllabes, visant à traduire une sensation vis-à-vis d’un événement naturel ou d’une saison.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 29ème édition du SIEL réunit 743 exposants issus de 48 pays, proposant 100.000 titres en trois millions d'exemplaires, en plus de 241 événements culturels ponctués de débats.
Par Abdelatif Abilkassem (MAP)
Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la publication de l’ouvrage en arabe "Anthologie de la poésie haïku arabe, je fais confiance à la perspicacité du vent", dont il a assuré la coordination et en a écrit la préface, M. Jamoussi a ajouté que la "passion créative arabe" a toujours intégré des formes littéraires et artistiques qui n'existaient pas auparavant, telles que le théâtre, le roman et le cinéma, au même titre que le domaine poétique a intégré le poème en prose. "Pourquoi donc ne pas accorder au haïku le mérite d'être écrit en arabe ?", s’est-il interrogé.
"Nous appartenons à la rhétorique arabe qui regorge de techniques de concision et de condensation, et nous disposons d'un patrimoine poétique basé sur le vers unique, et d'un héritage soufi, et tous ces éléments nous rapprochent de l'esprit du haïku et nous aident à le représenter facilement", a-t-il soutenu.
Le poète, membre du Club haïku arabe, a précisé que les membres de ce club font recours au haïku en s’appuyant sur un riche patrimoine poétique séculaire, et n'hésitent pas à interagir avec cette poésie et à en tirer inspiration.
Il s'agit d'une poésie écrite dans toutes les langues du monde, et dont ses recueils sont traduits dans de nombreuses langues, a-t-il précisé lors d’un débat sur le haïku arabe, organisé lundi soir dans le cadre des activités de la 29ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) qui se tient jusqu’au 19 mai à Rabat.
Selon lui, le haïku s'inscrit dans le contexte du mouvement de renouvellement de la poésie arabe mené par un groupe de poètes qui misent sur une nouvelle sensibilité et une nouvelle rhétorique.
C’est dans ce cadre précis, a-t-il expliqué, que s’inscrit la publication d’"Anthologie de la poésie haïku arabe, je fais confiance à la perspicacité du vent", troisième ouvrage du genre sur lequel travaille le Club haïku arabe, présidé depuis dix ans par le poète jordanien Mahmoud Rajabi.
Les responsables du club sont convaincus que l'expérience du haïku arabe a mûri pour être publiée sous forme d'un livre, a-t-il dit, soulignant que cette anthologie comprend des textes de 177 poètes haïku de différents pays arabes.
S’arrêtant sur l'expérience marocaine dans le domaine du haïku, Jamoussi a estimé que bien que ce genre poétique ne soit pas largement connu, son introduction remonte à 1981 lors du premier concours de poésie haïku organisé par l'Université Mohammed V de Rabat, en partenariat avec le poète et ambassadeur japonais dans le Royaume à l'époque, Sono Uchida.
Grâce à cette initiative et au soutien de Sono Uchida, premier président de l'Association internationale du haïku (basée à Tokyo), les poètes marocains se sont familiarisés avec ce genre poétique dans sa forme originale et non pas à travers la traduction, a-t-il noté.
Evoquant le rôle du Club haïku arabe dans la diffusion de cette poésie dans les pays arabes, il a souligné que ce dernier est l'un des clubs pionniers à avoir contribué à vulgariser ce genre poétique à travers l’organisation de nombreux ateliers d’écriture de cette poésie et la publication de centaines de recueils de poésie sur des médias électroniques.
Il a ajouté qu'il existe également de nombreux autres clubs de haïku au Maroc, en Égypte, en Arabie saoudite, en Syrie et au Liban, contribuant ainsi à consolider le dialogue et à s'inspirer des expériences et des cultures des autres nations.
Né au Japon à la fin du 17ème siècle, le haïku est un poème bref en trois lignes et 17 syllabes, visant à traduire une sensation vis-à-vis d’un événement naturel ou d’une saison.
Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 29ème édition du SIEL réunit 743 exposants issus de 48 pays, proposant 100.000 titres en trois millions d'exemplaires, en plus de 241 événements culturels ponctués de débats.
Par Abdelatif Abilkassem (MAP)