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Lettres du Maroc au Festival du livre de Paris : Les nouvelles plumes font leur percée

Vendredi 11 Avril 2025

Lettres du Maroc au Festival du livre de Paris : Les nouvelles plumes font leur percée
Au Festival du livre de Paris qui s’est ouvert vendredi dans la capitale française, avec le Maroc comme invité d’honneur, de nouvelles plumes s’affichent à l’avant-scène aux côtés de figures emblématiques qui font rayonner la création littéraire nationale dans le monde.

Dans une programmation spéciale « Lettres du Maroc », riche de pas moins de 46 événements mettant en lumière la diversité de la production littéraire marocaine, le festival fait la part belle à ces talents prometteurs qui commencent à percer, sur les traces des incontournables Prix Goncourt Leïla Slimani et Tahar Ben Jelloun, ou encore Kaoutar Harchi, sociologue et romancière engagée sur les questions identitaires et Rim Battal, poétesse et artiste aux écritures plurielles, également présents lors de cette édition.

Ces auteurs sont à découvrir ou redécouvrir dans le cadre de rencontres autour de leurs romans et leurs parcours ou de séances de dédicaces qui ponctueront la programmation du pavillon marocain tout au long des trois jours du festival qui se tient en cette fin de semaine  au Grand Palais de la capitale française.

Meryem Jebbor, Driss Jaydane, Kaiss Ben Yahia,… sont autant d’écrivains qui viennent porter «haut la voix du Maroc» dans la grand-messe parisienne de la littérature transformée cette année en « une véritable vitrine du dynamisme culturel marocain, soulignant l’importance croissante de ses auteurs et de son industrie éditoriale sur la scène littéraire internationale», selon ses organisateurs.

Dans son cycle de rencontres, le festival ira notamment à la découverte de l’univers romanesque de Myriam Jebbor qui présentera son nouveau livre « La trahison» (Editions Le Fennec).

Après «Il était là», «Des histoires de grands» et «Le parfum d’Emilie», l’auteure revient avec cette œuvre qui plonge le lecteur dans « l’enfance joyeuse et insouciante d’Hannah au Maroc, jusqu’à ce qu’un secret de famille vienne briser l’équilibre fragile de son existence paisible ».

Ce récit, présenté comme une tentative de réconciliation avec le passé, visant à « mettre fin aux mensonges que l’on se fait à soi-même et à ceux que l’on a fait aux autres », se déroule entre la France et le Maroc, reflétant ainsi la double appartenance de la romancière.

De son côté, Driss Jaydane présentera son livre «Moïse de Casa» (Editions Les Avrils) retraçant l’histoire d’un gamin qui «se réfugie dans la pensée magique pour supporter son monde bouleversé par l’absence du père, les fins de mois difficiles de la mère, la vie dans la rue, … ».

Le benjamin de cette édition, Souleiman Berrada, dévoilera, quant à lui, son premier roman «Le Baigneur» où le narrateur relate ses souvenirs d’enfance dans l’univers clos du hammam, au cœur de Fès. Le roman est publié dans la collection de formats courts «Le secret des comètes» des éditions Le Soupirail.
Dans la catégorie «poème», Kaïss Ben Yahya partagera avec l’audience son recueil « Patch-words II – L'Amour en vers » (Editions Sochepresse).

La jeune romancière Zineb Mekouar finaliste du Prix Goncourt du premier roman en 2022 sera également au rendez-vous. L’auteure qui, à 33 ans, commence déjà à marquer de son empreinte la scène culturelle dans l’Hexagone avec deux œuvres à succès ("La poule et son cumin" (JC Lattès, 2022) et "Souviens-toi des abeilles" (Gallimard, 2024), prendra notamment part avec l’écrivain Mustapha Kebir-Ammi à l’hommage consacré à Driss Chraïbi dans le cadre du festival.

La manifestation prévoit deux autres rencontres rendant hommage aux figures emblématiques de la littérature marocaine Edmond Amran El Maleh et Mohamed Khair-Eddine.

La place des femmes dans la littérature sera également mise en avant à travers plusieurs rencontres avec des autrices majeures comme Asma Lamrabet «qui interroge le féminisme et la spiritualité dans le monde musulman».
Au public du festival, elle présentera son livre «Islam et libertés fondamentales: pour une éthique universelle» (Editions En toutes lettres).
 
Plutôt que d'opposer le référentiel religieux à celui des droits humains, l’auteure y invite à renouer avec «une éthique et une spiritualité dont les fondements sont la recherche de la justice et le respect de la dignité humains».

Sur 330 m², le pavillon Maroc au Festival du livre de Paris propose cinq espaces immersifs: «Espace de l’Histoire Maritime», une plongée dans le passé maritime du Maroc, avec cartes anciennes et récits de navigateurs; «Espace Hiwar», lieu d’échanges entre éditeurs, auteurs et le public; «Espace Dédicaces», rencontres et signatures avec les écrivains marocains; «Espace Jeunesse», contes et ateliers interactifs pour transmettre le goût de la lecture; et «Espace éditeurs et Librairie», vitrine de la diversité éditoriale marocaine.

Par Amal Tazi (MAP)

Libé

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