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Ménages : Hausse de la part des dépenses alimentaires à 38,2% en 2022

La structure des dépenses de consommation non alimentaire présente des écarts marqués selon le niveau de vie

Lundi 24 Juin 2024

La part des dépenses allouées par les ménages marocains à l'alimentation a connu une légère inflexion à la hausse, passant de 37% en 2014 à 38,2% en 2022, en contraste avec la tendance à la baisse observée depuis des décennies, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

En dépit de cette hausse, le poids des dépenses alimentaires demeure en deçà de celui enregistré en 2007 (40,6%), révèle le HCP dans une note sur "l'évolution du niveau de vie de la population à la lumière des résultats de l'Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages de 2022", publiée récemment.

Cette inflexion est observée dans les deux milieux de résidence, fait savoir la même source, précisant qu'en milieu urbain, la part des dépenses alimentaires était de 36,8% en 2007, puis a baissé à 33,3% en 2014, pour ensuite atteindre 35,2% en 2022, alors que ces indicateurs sont respectivement de 49,4%, 47,3% et 48,6% en milieu rural, rapporte la MAP.

Ladite enquête fait aussi ressortir que plus le niveau de vie s'améliore, plus la part du budget alloué à l'alimentaire diminue, passant de 50% pour les 10% de la population les moins aisés à 30% pour les 10% les plus aisés en 2022, contre 50% et 26% respectivement en 2014.

Par rapport aux dépenses non alimentaires, les groupes de dépenses ayant enregistré une augmentation de leur part dans le budget des ménages entre 2014 et 2022 sont "l'Habitation et l'énergie" (de 23% à 25,4%), "l'Hygiène" (de 2,7% à 3,9%) et "la Communication" (de 2,2% à 2,6%).

D'autre part, les groupes de dépenses ayant enregistré une diminution de leur part dans le budget des ménages sur cette période sont "les Loisirs et culture" (de 1,9% à 0,5%), "Equipements ménagers" (de 3,2% à 2,3%), "le Transport" (de 7,1% à 5,8%) et "les Soins médicaux" (de 6,1% à 5,9%).

La déclinaison de ces évolutions par milieu de résidence montre que les tendances observées sont quasi-similaires tant pour le milieu urbain que pour le milieu rural, relève le HCP.

Par ailleurs, la structure des dépenses de consommation non alimentaire présente des écarts marqués selon le niveau de vie de la population. Les 20% les plus aisés consacrent 8,3% de leur budget au transport, contre 2,2% pour les 20% les moins aisés, 6,3% contre 4% aux soins de santé, 3,7% contre 2,6% à l'enseignement.

En revanche, les moins aisés dépensent 26,7% de leur budget pour couvrir leurs besoins en "Habitation et énergie", contre 24,4% pour les plus aisés.

D'après le HCP, la masse totale des dépenses de transport réalisées par la catégorie sociale la plus aisée est de 26,6 fois supérieure à celle de la catégorie sociale la moins aisée.
Cet écart est de 11 fois pour les dépenses allouées aux "soins de santé", de 10 fois pour les dépenses consacrées à "l'Enseignement" et de 39 fois pour les dépenses de "Loisirs et culture".

L'Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages de 2022 s'inscrit dans le cadre des enquêtes structurelles menées par le HCP. Cette quatrième édition, succédant à celles réalisées en 1991, 1999 et 2007, a été menée à l'échelle nationale auprès d'un échantillon de 18.000 ménages, représentant les différentes couches socioéconomiques et les régions du Royaume.

Afin de prendre en compte les variations saisonnières et les événements socioreligieux influant sur les comportements de consommation et les revenus des ménages, la collecte des données s'est étalée sur une période d'un an, du 15 mars 2022 au 14 mars 2023.
L'objectif de cette enquête d'envergure est d'appréhender les dynamiques socio- économiques sous le prisme de l’évolution du niveau et de la structure des dépenses de consommation et des revenus des ménages.

Les résultats obtenus permettent d'analyser de manière détaillée l'évolution du niveau de vie, du modèle de consommation, ainsi que des phénomènes de pauvreté, de vulnérabilité et d'inégalités sociales aux niveaux, urbain, rural national et régional.

Ces résultats permettent également de mesurer le niveau d'accès des différentes catégories sociales aux services sociaux de base tels que l'éducation, la santé, les conditions de logement, etc., et de mettre à jour les indicateurs de suivi des Objectifs de Développement Durable (ODD) relatifs aux dimensions humaines et de prospérité, tout en élargissant leur couverture thématique. Les structures de consommation issues de cette enquête serviront à établir la nouvelle année de base 2022 de la comptabilité nationale et à actualiser les pondérations du panier des biens et services de l'Indice des prix à la consommation.

Libé

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