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Le boxeur Kevin Johnson a tutoyé les sommets mais, depuis plus d'une décennie, il enchaîne les défaites. C'est en Russie, puissance sportive exclue du concert des nations, que cet Américain devenu russe cherche à se relancer, sans jamais oublier de proclamer son admiration pour Vladimir Poutine.
A 45 ans, cet Afro-Américain originaire du New Jersey se dit certain de trouver la "recette" du succès dans ce pays. D'autant que son président lui a accordé la nationalité russe par décret en janvier 2024.
Johnson ne fait pas que monter sur le ring mais joue les vedettes au cours d'un salon automobile ou cuisine pour un show télévisé, quand il ne fait pas les titres de la presse people.
Ses apparitions publiques sont souvent parées d'un patriotisme dédié au chef de l'Etat. Ainsi, il arbore un T-shirt à l'effigie de Vladimir Poutine, en "signe du respect pour notre président".
Il a aussi pris pour devise "Je suis Russe", le titre du tube du chanteur pro-Kremlin Shaman.
Cette stratégie a été inspirée par son promoteur et ami, Vladimir Khriounov, qui l'invita en Russie en 2023 pour donner un second souffle à sa carrière de boxeur et un peu sortir le sport russe de son isolement international.
Kevin Johnson, qui combat depuis 2002 dans la catégorie poids-lourds, a été invaincu jusqu'en 2009.
Cette année-là, il perd en effet face à la légende ukrainienne Vitali Klitschko, à l'issue d'un combat pour le titre de champion WBC à Berne en Suisse.
S'il remporte un titre IBF en Australie en 2012, son étoile ne fait que pâlir, avec une vingtaine de défaites contre dix victoires au cours des dix années suivantes.
Arrivé en Russie seul avec son chien, un cane-corso, il y gagne un premier combat en avril 2023 et annonce vouloir devenir citoyen russe.
Son promoteur fait l'éloge de son "acte de courage", tant les relations entre Moscou et les instances sportives mondiales sont gangrénées par les conflits, qu'il s'agisse du scandale de dopage d'Etat qui a suivi les JO-2014 à Sotchi ou de la mise au ban des athlètes russes depuis l'offensive contre l'Ukraine en février 2022.
C'est donc par un décret de M. Poutine que Kevin Johnson obtient la nationalité de son pays d'accueil, bénéficiant d'une procédure express éprouvée par d'autres, comme l'acteur américain Steven Seagal.
"C'est le plus grand honneur d'être citoyen russe", assure en anglais à l'AFP Kevin Johnson, qui ne bredouille que quelques mots de russe.
Dans son état civil, il s'est affublé du patronyme "Vladimirovitch". Un "signe de reconnaissance" envers M. Poutine.
Le boxeur, qui vit dans la banlieue moscovite de Mytichtchi, s'y est fait inscrire sur le registre militaire, comme la loi russe l'y oblige.
Une démarche à laquelle l'AFP a été invitée à assister fin novembre et dans laquelle il a injecté un peu de théâtralité, se présentant tout de kaki vêtu, chapka militaire sur la tête.
"Je pensais que j'allais récupérer mon pistolet aujourd'hui. J'étais prêt. Officier Vladimirovitch, ouais ! Officier Vladimirovitch. Je suis prêt", avait-il plaisanté.
En théorie, il est désormais mobilisable par l'armée mais n'a pas de service militaire à effectuer en raison de son âge.
Au cours d'un entretien avec l'AFP, il assure être dévoué corps et âme à sa patrie d'adoption mais refuse d'aborder le sujet du conflit en Ukraine.
"Je chante toujours la chanson +Je suis Russe+, c'est ma chanson, mon slogan", dit celui dont la mère et six frères et soeurs résident toujours aux Etats-Unis.
"La Russie a un vrai président, un vrai commandant en chef qui la défend", poursuit-il, avant de s'en prendre à celui de son pays d'origine que le Kremlin considère comme un ennemi existentiel.
"Ce que nous avons en Amérique, c'est un soi-disant président", assène-t-il, à quelques semaines de la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump.
A 45 ans, cet Afro-Américain originaire du New Jersey se dit certain de trouver la "recette" du succès dans ce pays. D'autant que son président lui a accordé la nationalité russe par décret en janvier 2024.
"La vie, c'est une question d'ingrédients. Et, en Russie, ces ingrédients sont abondants pour une bonne recette, dixit Vladimirovitch"La vie, c'est une question d'ingrédients. Et, en Russie, ces ingrédients sont abondants pour une bonne recette", assure à l'AFP ce géant à la petite barbe noire et aux boucles d'oreilles serties de diamants. Il devait affronter vendredi dans un combat très médiatisé à Moscou Vitaly Minakov, un champion d'arts martiaux mixtes (MMA).
Johnson ne fait pas que monter sur le ring mais joue les vedettes au cours d'un salon automobile ou cuisine pour un show télévisé, quand il ne fait pas les titres de la presse people.
Ses apparitions publiques sont souvent parées d'un patriotisme dédié au chef de l'Etat. Ainsi, il arbore un T-shirt à l'effigie de Vladimir Poutine, en "signe du respect pour notre président".
Il a aussi pris pour devise "Je suis Russe", le titre du tube du chanteur pro-Kremlin Shaman.
Cette stratégie a été inspirée par son promoteur et ami, Vladimir Khriounov, qui l'invita en Russie en 2023 pour donner un second souffle à sa carrière de boxeur et un peu sortir le sport russe de son isolement international.
Kevin Johnson, qui combat depuis 2002 dans la catégorie poids-lourds, a été invaincu jusqu'en 2009.
Cette année-là, il perd en effet face à la légende ukrainienne Vitali Klitschko, à l'issue d'un combat pour le titre de champion WBC à Berne en Suisse.
S'il remporte un titre IBF en Australie en 2012, son étoile ne fait que pâlir, avec une vingtaine de défaites contre dix victoires au cours des dix années suivantes.
Arrivé en Russie seul avec son chien, un cane-corso, il y gagne un premier combat en avril 2023 et annonce vouloir devenir citoyen russe.
Son promoteur fait l'éloge de son "acte de courage", tant les relations entre Moscou et les instances sportives mondiales sont gangrénées par les conflits, qu'il s'agisse du scandale de dopage d'Etat qui a suivi les JO-2014 à Sotchi ou de la mise au ban des athlètes russes depuis l'offensive contre l'Ukraine en février 2022.
C'est donc par un décret de M. Poutine que Kevin Johnson obtient la nationalité de son pays d'accueil, bénéficiant d'une procédure express éprouvée par d'autres, comme l'acteur américain Steven Seagal.
"C'est le plus grand honneur d'être citoyen russe", assure en anglais à l'AFP Kevin Johnson, qui ne bredouille que quelques mots de russe.
Dans son état civil, il s'est affublé du patronyme "Vladimirovitch". Un "signe de reconnaissance" envers M. Poutine.
Le boxeur, qui vit dans la banlieue moscovite de Mytichtchi, s'y est fait inscrire sur le registre militaire, comme la loi russe l'y oblige.
Une démarche à laquelle l'AFP a été invitée à assister fin novembre et dans laquelle il a injecté un peu de théâtralité, se présentant tout de kaki vêtu, chapka militaire sur la tête.
"Je pensais que j'allais récupérer mon pistolet aujourd'hui. J'étais prêt. Officier Vladimirovitch, ouais ! Officier Vladimirovitch. Je suis prêt", avait-il plaisanté.
En théorie, il est désormais mobilisable par l'armée mais n'a pas de service militaire à effectuer en raison de son âge.
Au cours d'un entretien avec l'AFP, il assure être dévoué corps et âme à sa patrie d'adoption mais refuse d'aborder le sujet du conflit en Ukraine.
"Je chante toujours la chanson +Je suis Russe+, c'est ma chanson, mon slogan", dit celui dont la mère et six frères et soeurs résident toujours aux Etats-Unis.
"La Russie a un vrai président, un vrai commandant en chef qui la défend", poursuit-il, avant de s'en prendre à celui de son pays d'origine que le Kremlin considère comme un ennemi existentiel.
"Ce que nous avons en Amérique, c'est un soi-disant président", assène-t-il, à quelques semaines de la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump.