Intervenant à l’ouverture de la 41ème session du Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication (ISAR), relevant de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), M. Bensouda a rappelé que le Royaume s'est engagé depuis plusieurs années en faveur du développement durable et a réalisé des progrès '’significatifs’’ dans ce domaine.
Le responsable, qui conduit une délégation marocaine à cet évènement, a cité notamment l’adoption de la Charte nationale pour l'environnement et le développement durable, de la Stratégie nationale de développement durable et de la Stratégie nationale de développement de la finance climat, soulignant que ces initiatives visent à accélérer la transition du Maroc vers une économie verte et inclusive d'ici 2030, rapporte la MAP.
M. Bensouda a précisé que le Maroc a également mis en place "un cadre réglementaire solide" pour les finances durables, notamment en créant un système de couverture des risques catastrophiques et en établissant des lignes directrices claires pour les établissements de crédit en matière de gestion des risques environnementaux et sociaux.
Il a indiqué que le Royaume du Maroc a aussi encouragé le développement de nouvelles sources de financement en favorisant les instruments financiers durables et en promouvant les principes de l'investissement socialement responsable.
Ces efforts ont abouti à une croissance ‘’significative’’ du financement vert, en particulier dans des secteurs clés tels que les énergies renouvelables et l'agriculture durable, a souligné M. Bensouda.
"S'il est essentiel de s'engager de manière proactive dans la préservation de l'environnement, il est tout aussi important de disposer d'un outil comptable capable de rendre compte des efforts accomplis et des progrès réalisés, d'informer les décideurs et de montrer aux partenaires le niveau d'engagement et de détermination du Maroc dans ce domaine", a-t-il relevé, par ailleurs.
Le trésorier général du Royaume a affirmé que le Maroc ‘’suit de près’’ les évolutions et les mises à jour des normes comptables internationales, en particulier celles liées à la durabilité, précisant qu’un groupe de travail ad hoc a été créé pour renforcer les compétences en matière de normes internationales et pour développer l'expertise au sein de la Trésorerie générale du Royaume.
M. Bensouda a, par ailleurs, passé en revue la réforme comptable au Maroc, notant qu’elle comporte cinq volets : le cadre comptable, le bilan d'ouverture, le système de qualité comptable, le système d'information comptable et l'approche de la gestion du changement.
Le cadre comptable comprend les lignes directrices, les principes fondamentaux, les objectifs, le plan comptable et le manuel des normes, adoptées en 2008 et qui sont basées sur les normes comptables internationales du secteur public (IPSAS) et le Code général marocain de normalisation comptable (CGNC).
Le nouveau système comptable a été mis en œuvre en 2020, après ‘’un processus structuré de gestion du changement’’, a assuré M. Bensouda, notant qu’une formation a été dispensée aux cadres et responsables de la comptabilité afin d'assurer une transition en douceur.
Outre l’élection du bureau, l’ordre du jour de cette réunion, qui s’achève ce vendredi, comprend plusieurs points, dont l’examen des progrès réalisés dans l’harmonisation et l’application pratique des principes de publication d’informations sur la durabilité et des travaux d’assurance et des considérations déontologiques s’y rapportant.
Il est également question d’intégration des performances financières et de durabilité dans la publication d’informations, en mettant à profit les outils numériques.