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Les précipitations, qui atténuent la sévérité de la sécheresse dont ont souffert Doukkala et plus particulièrement la province de Sidi Bennour, à l'instar d’autres régions du Royaume, ont en effet été accueillies comme une bénédiction par les producteurs au niveau de ce territoire historiquement lié à la culture de la betterave sucrière.
Ahmed Aamajou, ingénieur à l’Office régional de mise en valeur agricole de Doukkala (ORMVAD) et chef de la station d’expérimentation pour le développement agricole à Zemamra, explique que la succession des années de sécheresse au Maroc, dans la région de Doukkala en particulier, a engendré la perturbation de la dotation en eau destinée à l’irrigation dans la zone Doukkala-Abda.
M. Aamajou a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que la commission technique régionale, composée de l’ORMVAD, de l’Association des producteurs de betterave et de l’usine sucrière, veille à la promotion de la culture de la betterave sucrière, en adoptant un ensemble de mesures d’adaptation aux conditions climatiques difficiles, et en entreprenant plusieurs actions pour faire face au déficit hydrique.
Dans ce sens, il a précisé que la commission a procédé à l’augmentation de la superficie dédiée à la campagne agricole en cours, pour atteindre 8.425 hectares, soit une hausse de 28% par rapport à la campagne précédente. Une augmentation de 80 dirhams/tonne a également été allouée, portant le prix à 630 dirhams la tonne de betterave.
Pour sa part, le président de la Fédération nationale des associations des producteurs de plantes sucrières au Maroc et président de l’Association des producteurs de betterave de Doukkala-Abda, Abdelkader Kandil, a souligné que la culture de la betterave laisse entrevoir une bonne campagne cette année, après avoir bénéficié des dernières pluies, ainsi qu'à travers plusieurs incitations à la production.
M. Kandil a ajouté que la culture de la betterave revêt une grande importance pour les agriculteurs, en raison des revenus financiers qu’elle génère et de la production de feuilles fourragères destinées à l’alimentation animale, ce qui a poussé la commission technique à programmer une superficie de 15.000 hectares pour la prochaine campagne agricole.
En effet, cette culture contribue à l’amélioration des revenus des producteurs et au développement global de la région, comme l'explique Youssef El Baghli, un agriculteur de la commune de Lgharbia ravi par les dernières précipitations qui se sont abattues récemment sur la région de Doukkala.
Selon les données de l’ORMVAD, la superficie plantée en betterave sucrière durant la campagne agricole 2024-2025 dans le périmètre irrigué de Doukkala s’élève à un total de 8.425 hectares, contre 6.600 hectares lors de la campagne précédente, et repose entièrement sur les eaux des puits.
La culture de la betterave sucrière dans le périmètre irrigué de Doukkala joue un rôle socioéconomique croissant, occupant une place stratégique en raison de sa contribution au renforcement de la sécurité alimentaire, à la création d’une dynamique de développement et à la génération d’emplois dans les secteurs agricole et industriel.
Doukkala figure parmi les principales zones de production des cultures sucrières au Maroc. Elle bénéficie de conditions naturelles et climatiques favorables, notamment des sols fertiles et des précipitations abondantes.
La saison en cours a enregistré des précipitations de 166 mm, soit une hausse de 7% par rapport à la saison précédente (147 mm), selon des données rapportées par l’ORMVAD. Ces précipitations ont été irrégulières, 70% de ces pluies ayant été enregistrées durant les mois de février et mars 2025.