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«La lettre et la calligraphie», «L’art optique et cinétique» et «L’abstraction et l’imaginaire» constituent les principaux thèmes de prédilection repris par la galerie à l’occasion de cette exposition estivale. Laquelle exposition offre l’opportunité aux amateurs d’art et curieux de découvrir et d’apprécier les œuvres de l’artiste Yasmina Alaoui. D’origine franco-marocaine, cette dernière s’illustre dans divers domaines tels que la peinture, le dessin et le collage.
«Mon approche personnelle dans tous les projets artistiques consiste à associer l’art classique au contemporain avec des techniques de fabrication artisanales pour créer l’œuvre. La combinaison des différentes techniques est un processus complexe (et secret) de stratification, que j’ai développé au fil des ans, en utilisant mes connaissances de différents médiums», écrit Yasmina Alaoui dont la technique consiste à mélanger dessin, peinture, collage et numérique.
Issue des Beaux-Arts de Paris, Yasmina Alaoui a étudié au Musée du Carrousel du Louvre. Elle est détentrice d’un diplôme en sculpture de William et Mary.
A travers cette exposition, l’artiste présente des œuvres remettant en question et interpellant notre façon de voir. «Ce nouveau travail (est) inspiré de motifs géométriques arabo-islamiques afin de créer des champs d’abstraction denses et opulents. Elaborées de multiples façons à partir du motif de l’étoile à quatorze branches, les images sont construites en couches successives ressemblant autant à des paysages qu’à des explosions ou des tapisseries suspendues qui ont l’air de se lever, de scintiller et de se dissoudre sous nos yeux», observe le critique d’art américain résidant à Paris, Chris Sharp.
«Par cette nouvelle interprétation, les motifs religieux, initialement conçus à partir d’une interdiction de représentation de l’image idolâtrée dans l’Islam, subissent une sorte de sécularisation qui équivaut à celle de l’abstraction du XXI siècle. Née au Maroc, l’usage par Alaoui de ce motif dénote une tentative de négocier son propre patrimoine religieux et son héritage culturel en épousant sa riche complexité esthétique grâce à l’exploration d’un motif resté statique et emmuré dans la tradition», poursuit-il. Avant de conclure en ces termes : «Traduites par une palette de couleurs allant de l’or au noir, du blanc au bleu, les images et les divers éléments qui les composent reflètent les éléments de base nécessaires à la construction de l’image ou de la matière elle-même, tel qu’expriment dans un point, un pixel, une tuile ou un atome».
Yasmina Alaoui, qui vit et exerce à New York, s’est fait remarquer par sa collaboration avec Marco Guerra, photographe chilien de mode, sur la série «1001 rêves». Un travail de photographie retravaillé par la peintre aux feutres et à l’encre, dans lequel l’artiste «incorpore ses origines avec des motifs inspirés de la culture nord-africaine». Exposé à l’internationale depuis 2003, ce «travail est enrichi par cette double sensibilité qui allie des beautés mystérieuses à l’esthétisme graphique d’une culture…Le tout, forme un ensemble cohérent et moderne», peut-on lire dans la presse.
Yasmina Alaoui «travaille actuellement sur sa propre série inspirée de ses origines marocaines et de son intérêt pour la science», souligne-t-on à la David Bloch gallery.
La nouvelle et ultime exposition collective se tiendra jusqu’au 2 octobre prochain à la David Bloch Gallery à Marrakech.