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Cette censure de la VoIP avait notamment soulevé une vague d’indignations parmi les usagers marocains, qui n'ont pas hésité à faire entendre leurs voix sur les réseaux sociaux, tout en précisant que la mission de régulation ne pouvait, en aucun cas, servir les seuls intérêts économiques des opérateurs, au détriment du confort et de la promesse de vente formulée par ces derniers aux clients et également en en pointant du doigt l’argument principal du gendarme des télécoms, l’Agence nationale des réseaux de télécommunications (ANRT), qui justifie ce blocage par «le manque à gagner pour les opérateurs».
De plus, la chronologie des faits et la concordance de la mise en œuvre du blocage de la VoIP, laissaient entrevoir une entente entre opérateurs, voire la constitution d’un oligopole et devait, partant, interpeller le Conseil de la concurrence et les associations de défense des consommateurs. Le bureau politique de l’USFP avait d’ailleurs dénoncé ce blocage qu’il «conviendrait d’assimiler à un genre de piratage des services de communication gratuits à l’instar de WhatsApp, entre autres, opéré par la société monopolisant Internet de manière illégale et constituant un fardeau financier pour les citoyens particulièrement les jeunes», lit-on dans un communiqué du Bureau politique du parti de la Rose.
Aujourd’hui, et comme lorsque des internautes marocains avaient réussi à faire retirer le projet de code numérique, appelé le «Big Brother marocain», la fronde des internautes et autres adeptes des réseaux sociaux a encore une fois impacté la décision finale des opérateurs qui ont fini par céder à la pression ainsi exercée. Désormais les appels VoIP sont de nouveau opérationnels.
Testés par Libé, les trois opérateurs ne bloquaient plus hier matin et en début d’après-midi l’accès à ces applications.
Aussi bien sur Méditel, Inwi que Maroc Telecom, il est désormais possible de passer un appel via Whatsapp, que vous soyez connecté sur un réseau 3G, 4G ou Wifi.
Mais à l’instar de ce qu’ils avaient fait en prenant la décision de bloquer la VoIP, sans prévenir leurs clients, ils ont en rétabli l’accès sans aucune information préalable. Et aucun d’entre eux n’a souhaité répondre à nos questions ni confirmer ou infirmer l’information qui devrait, sans conteste, réjouir plus de 13 millions d’abonnés à l’Internet mobile.
D’ailleurs, même l’ANRT ne semblait pas avoir eu vent de cette décision. Contacté par nos soins, son chargé des relations presse n’a, lui non plus, voulu nous donner d’explication concernant la reprise de ce service au Maroc, et il s’est contenté de nous signaler que le gendarme des télécoms n’avait pris aucune décision concernant la reprise du service VoIP.
Mais comment explique-t-on alors ce rétablissement des communications via WhatApp, Messenger et autres Skype, … ? Les opérateurs ne veulent-ils plus se plier aux réglementations de l’ANRT ou n’ont-ils plus besoin de drainer plus de recettes ? N’ont-ils plus de manque à gagner en termes de chiffres d’affaires ou savaient-ils pertinemment que les solutions VPN permettaient allègrement de contourner leur blocage et, du coup, rendaient quasiment inefficace leur blocage?
Affaire à suivre.