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Pour les connaisseurs des arcanes parlementaires, il n’y a, pour l’heure, aucun signe extérieur de stratégie d’organisation de l’opposition sous la coupole. « Il ne faut pas l’oublier, toutes les expériences menées dans ce sens ont été vouées à l’échec et ont laissé un goût amer à leurs initiateurs. Les rapprochements opérés dans le passé ont d’ailleurs jeté le discrédit sur ces alliances», rappelle un cacique du parti de la Rose.
Après un divorce consommé, le Rassemblement national des indépendants et le PAM peuvent-ils aujourd’hui faire alliance? Cet observateur de la chose politique a du mal à y croire. «D’autant que le Parti authenticité et modernité a choisi la voie de la normalisation en élisant à sa tête Mostafa Bakkoury, l’ex-patron de la CDG. Le nouveau secrétaire général a mandat de normaliser ce parti. C’est sa première priorité et on ne le voit pas en train de s’empêtrer dans des alliances qu’il pourrait regretter. Quant au RNI, il est en pleine préparation d’un congrès qui s’annonce agité et menaçant pour son président Salaheddine Mezouar. Il faut aussi savoir qu’aussi bien au PAM qu’au RNI, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour se dresser contre tout rapprochement de ces deux partis. Au RNI, des militants soutiennent clairement que leur famille politique a payé le prix fort en se rapprochant du PAM. Au Parlement, cette distanciation est plutôt visible. Jusque-là, il n’y a aucune forme de concertation formelle entre le Rassemblement national des indépendants et le Parti authenticité et modernité», fait remarquer ce parlementaire ittihadi.
Pas d’alliance non plus à l’horizon pour l’USFP, nous assure-t-il. «Cette année est particulière, une année d’examen de passage pour voir plus clair. Le débat sur les alliances est vraiment prématuré», lâche-t-ilUne opposition plurielle qui pose la question de la pratique de l’opposition parlementaire à l’ombre d’une nouvelle Constitution qui lui accorde de vraies prérogatives.
Une période de rodage pour l’USFP
«C’est une question de fond qui se pose à nous à l’USFP. Quelle opposition voulons-nous mener? Contre qui et avec qui ? Et comment se comporter avec un gouvernement qui s’inscrit dans la continuité et dont les combats comme celui contre Al fassad sont aussi les nôtres? Ce sont là des questions auxquelles nous sommes invités à répondre en tant que force de l’opposition. Des questions qui signifient aussi que nous sommes en période de rodage», soutient Hassan Tariq qui est également membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires. C’est exactement dans ce sillage que se situe la démission du député de Bouznika, Ahmed Zaidi, de la présidence du groupe parlementaire ittihadi de la Chambre des députés. «La démission a été refusée, à l’unanimité, aussi bien par le Bureau politique que par le groupe parlementaire. Le message est passé : il y a des réglages à faire», précise un député de l’Union socialiste des forces populaires. Et en attendant ces réglages, Abdelhadi Khairate, député et membre du BP de l’USFP, promène, lui, un regard désabusé sur les alliances. Un vrai-faux débat dérisoire, estime-t-il, «tant que la carte politique du Maroc n’est pas claire». «C’est la raison pour laquelle je suis de ceux qui soutiennent l’instauration de la liste nationale à l’échelle de tout le pays. Cela conduira à un vote politique et c’est la seule manière de barrer la route aux notabilités et autres acheteurs de voix et de conscience. Tant qu’il n’y a pas une clarification du champ électoral et politique, nous vivrons ces alliances étranges et contre-nature qui donnent à voir des conservateurs s’allier avec des progressistes et d’anciens communistes faire affaire avec des courants rétrogrades », conclut-il.