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Vladimir Baïbakov, ambassadeur de la Russie au Maroc, s’est chargé d’adresser cette invitation dans un contexte particulier pour le Royaume touché par une sécheresse accrue.
En effet, dans un entretien accordé à l’agence de presse russe TASS (Telegrafnoïe aguentstvo Sovietskovo Soïouza), le diplomate russe dont le pays s’est retiré de l’accord céréalier de la mer Noire, censé permettre l'exportation sécurisée des céréales en provenance de l’Ukraine, a annoncé que son pays est prêt à fournir du blé au marché national à un prix raisonnable.
«Nous sommes prêts à fournir du blé à un prix raisonnable», a-t-il déclaré lors de cette interview parue au début de ce mois sur le site de l’agence TASS.
La Russie et le Maroc s'achètent mutuellement les produits les plus demandés sur leurs marchés. Le charbon et les produits pétroliers représentent une grande partie des importations marocaines, tandis que la Russie achète des agrumes et du poisson», a, en outre, rappelé Vladimir Baïbakov.
Etant donné que cette offre de la Russie a lieu «dans un contexte de nouvelles conditions géopolitiques et d'exacerbation des crises énergétique et alimentaire, un tel partenariat est particulièrement important», a dit le diplomate russe.
Mais au-delà du contexte particulier, il est important de souligner que «le Maroc reste parmi les principaux partenaires commerciaux et économiques de la Russie en Afrique», a poursuivi l’ambassadeur.
D’ailleurs, comme le rappelle le diplomate, «en 2022, le Royaume était le troisième pays en termes d'exportations et le quatrième en termes d'importations».
Ce n’est pas tout. D’après le diplomate, «après la pandémie de coronavirus, le chiffre d'affaires commercial entre nos pays a de nouveau dépassé la barre des 2 milliards de dollars et il continue d'augmenter».
La démarche de la Russie ne devrait pas surprendre le journal économique et financier français La Tribune qui estimait le mois dernier que, « pour la campagne 2022-2023, la Russie pourrait atteindre de nouveaux records d'exportation, en particulier vers les pays d'Afrique, avec des prix particulièrement attractifs».
Quoi qu’il en soit, au regard de la situation que connaît le Maroc, le pays ne couvre actuellement qu’entre 55 et 65% de ses besoins en année normale, il y a fort à parier que la démarche de la Russie pourrait séduire nombre d’importateurs marocains.
Comme nous l’avions relevé dans une de nos éditions sur ce produit, si la productivité du Maroc «ne s'améliore pas radicalement, son taux de couverture des besoins céréaliers sera inférieur à 40% dans les années à venir. Un taux qui continuera à décroître jusqu'à ce que la population se stabilise plus ou moins vers le milieu du siècle».
Il est important de souligner que la campagne agricole 2022/2023 s’inscrit dans une séquence climatique de 5 années difficiles marquées par la succession d’années sèches, selon une observation du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts.
Le Département note en outre qu’elle s’est caractérisée par des températures instables, avec des minima bas en février et mars et au-dessus des niveaux de la campagne précédente à partir du mois d’avril, ajoutant que la production céréalière serait autour de 55,1 millions de quintaux pour la nouvelle saison.
Alain Bouithy