-
Racisme structurel et institutionnel: Une discrimination silencieuse mais omniprésente que subissent les Marocains et autres groupes racialisés en Europe
-
Amina Bouayach : Le Maroc, un acteur majeur dans le domaine des droits de l’Homme au niveau continental
-
El Hassan Daki : Les droits de l’Homme et la prévention de la torture, une priorité première de la politique pénale
-
Une délégation de Sénateurs américains reçue par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale et par le Général de Corps d’Armée, Inspecteur Général des FAR
-
Nasser Bourita s’entretient avec une délégation sud-africaine de l'ANC et des Sénateurs américains
C’est ainsi qu’au cours de la dernière semaine du mois de mai dernier, un sanglant affrontement a opposé deux gangs qui rivalisent dans le trafic de drogue, essentiellement.
Nuit cauchemardesque pour les populations du camp «Smara», au sud-est de Tindouf, lorsque des membres de la fraction Ahl Al Kacem Oubrahim de Rguibat de la daïra de «Haouza» du camp «Smara», connus pour appartenir à un groupe de trafiquants de drogue conduits par le dénommé «Mdibbzo», s’en sont pris à un gang rival appartenant à la fraction «Fokra» dirigée par Dahi Ould Falli.
Cet affrontement a fait plusieurs blessés dans les rangs des deux groupes rivaux, indiquent des témoins oculaires, ajoutant que le domicile de l’un des membres du groupe de la fraction «Fokra» a été incendié avant que les miliciens du Polisario ne parviennent à maîtriser la situation.
Selon des sources des camps de Tindouf, cet affrontement serait intervenu suite au refus du trafiquant de drogue « M’Dibbzo » de payer une dette que lui réclamait son rival Dahi Ould Falli, qui, fort de son appartenance à la fraction de Mohamed Abdelaziz, aurait aidé son rival à effectuer la livraison d’une quantité de drogue (chira), dissimulée dans une planque aux environs du camp «Smara», à des contrebandiers du nord du Mali.
Cette violente altercation entre gangs rivaux vient confirmer ce que le président de l'Institut africain de géopolitique (IAGEO), Babacar Diallo a prédit.
En effet, dans une déclaration relayée par les sites Dakaractu et Mediafrik, le président de l’IAGEO a indiqué que les activités du Polisario, soutenu par des pays tiers, en l’occurrence l’Algérie, sont l'une des principales sources de destabilisation dans la région du Maghreb et du Sahel.
M. Diallo, également directeur général du Centre d'études diplomatiques et stratégiques (CEDS) de Dakar, a précisé que ''des informations concordantes montrent que le Polisario n'est pas seulement impliqué dans les trafics mafieux mais est également en parfaite symbiose avec les groupes terroristes notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)''. Et d’ajouter : «Cette liaison avérée entre les éléments du Polisario et AQMI constitue un facteur d'autant plus aggravant que la rivalité entre Al-Qaïda et l'Etat islamique (EI) autoproclamé par Al Baghdadi en Irak a créé des divergences au sein de la mouvance jihadiste, notamment entre les anciens et les nouveaux qui ont fait allégeance à ce dernier. Et Babacar Diallo de souligner que la communauté internationale doit comprendre que ce conflit n'a que trop duré et qu'il empoisonne la région et que si rien n'est fait dans les circonstances actuelles, on devra un jour se résoudre à constituer une coalition internationale pour venir à bout des jihadistes qui se seront rabattus sur le Sahara''.
Le président de l’IAGEO pour qui le projet marocain d’autonomie des provinces du Sud, donnera un nouvel élan à l'intégration économique de l'UMA, a souligné que le conflit du Sahara est un obstacle majeur pour l'intégration de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et empêche toute coopération sérieuse et efficace en vue d’un partenariat économique et social efficace entre les pays du Maghreb et ceux du Sahel pour l'instauration d'une paix et d'une sécurité durables sans lesquelles aucun projet de développement ne peut aboutir. Le professeur Diallo a, par ailleurs, noté que "les faits sont aujourd'hui patents, que la redynamisation de la coopération entre les pays de l'UMA et la sécurisation de la bande sahélo-saharienne constituent l'épine dorsale de toute démarche pour la stabilité de cette région et partant, de toute l'Afrique, en particulier de tous les pays riverains de la bande sahélo-saharienne.
Confirmant les dires du président de l’IAGEO, plusieurs voix se sont élevées pour demander à l’Algérie de mettre fin au conflit artificiel qu’elle a créé et ne cesse d’alimenter. Parmi ces voix, celle du leader de l’opposition en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah qui a demandé à l’Algérie de s’asseoir à la table des négociations avec le Maroc pour mettre un terme à ce conflit. Cette demande de la part de l’opposant mauritanien a exaspéré les dirigeants du Polisario qui ont toujours considéré, sans aucune raison, l’opposition mauritanienne comme un soutien indéfectible de leurs thèses. Après la déclaration du leader mauritanien, ce fut au tour de Lahcen Mahraoui d’appeler la communauté internationale à faire pression sur l’Algérie pour qu’elle cesse de s’ingérer dans le dossier du Sahara. La dernière en date est celle du politicien Noureddine Boukrouch.
Lors d'un forum organisé mardi dernier par le quotidien algérien “Liberté”, ce dernier a jugé inacceptable que le régime algérien continue à soutenir la thèse séparatiste au Sahara marocain.
Lors de ce forum, l’ancien président du Parti du renouveau algérien (PRA) et ancien ministre du Commerce a tiré à boulets rouges sur le président Abdelaziz Bouteflika, l’accusant d’avoir fait un "hold-up" sur la Constitution au profit de son régime. Il s’est ainsi demandé : "Combien nous coûtent cette cause (Sahara) et ce problème qui perdure? A-t-on les moyens de continuer à prendre en charge le Polisario? Ce n’est pas normal ce qui se passe dans le pays, c’est de la folie tout simplement". Le conférencier a également reproché au pouvoir de son pays de vouloir "continuer à berner le peuple pour perpétuer un encanaillement qui a atteint aussi les intellectuels".