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Mais celui qu’accueillera M. Obama est un Premier ministre à l’autorité considérablement renforcée depuis qu’il a pris ses fonctions il y a trois ans en plein déchaînement interconfessionnel.
Aussi la nouvelle relation entre une administration américaine soucieuse de tenir la grande promesse de M. Obama de mettre fin à la guerre de manière “responsable” et un gouvernement irakien jaloux de son indépendance a-t-elle suscité des tensions.
Les deux dirigeants, qui se sont déjà rencontrés lors d’une visite de M. Obama à Bagdad en avril, “auront des conversations franches, nous aurons des discussions sur la nécessité de poursuivre le processus politique” afin d’éviter tout retour en arrière, dit un haut responsable de l’administration américaine sous couvert de l’anonymat.
Cette rencontre avait été ponctuée, la veille, par une recrudescence de la violence. Vingt et une personnes ont ainsi été tuées et environ 120 blessées mardi dans une série d’attentats en Irak, qui a connu l’une des journées les plus meurtrières depuis le retrait américain des villes le 30 juin, ont indiqué des sources médicales et les services de sécurité.
Cinq personnes ont été tuées et 21 blessées vers 20H15 (17H15 GMT) dans un attentat à la bombe commis sur un marché populaire dans le quartier de Husseiniyah, dans le nord-est de Bagdad, selon des responsables des services de sécurité.
Dans le quartier voisin de Sadr City, quatre personnes sont mortes, dont une fillette de huit ans et un bébé d’un an, dans l’explosion d’une bombe sur le marché de Guayara, vers 11H30 (08H30 GMT), selon le commandement des opérations de sécurité de la capitale.
Trente-quatre personnes ont été blessées dans cette attaque, a ajouté le commandement, soulignant que deux autres engins avaient été désamorcés dans ce marché populaire du quartier chiite pauvre.
Tôt dans la matinée, quatre ouvriers journaliers qui attendaient d’être embauchés ont été tués et 31 personnes blessées dans un attaque à la bombe dans le même quartier de Sadr City, selon les ministère de la Défense et de l’Intérieur.
A Bab al-Mouazam, dans le nord de Bagdad, douze membres d’une même famille ont été blessés quand leur véhicule a été touché par un engin explosif, selon les mêmes sources.
La famille rentrait de la morgue du quartier où elle venait de récupérer le corps d’un proche tué quelques jours plus tôt dans un attentat.
Dans le quartier de Dora, dans le sud de Bagdad, deux autres personnes ont été tuées et six blessées dans l’explosion d’une voiture piégée.
Toujours à Bagdad, des bombes ont explosé au passage du convoi du ministre irakien des Ressources hydrauliques, Abdel Latif Jamal Rachid, dans le quartier de Karrada (centre), selon des sources aux ministères de la Défense et de l’Intérieur. Les bombes, placées près d’un pont, ont fait six blessés parmi les passants.
Le ministère des Ressources hydrauliques a toutefois démenti que la cible de l’”explosion terroriste” ait été le convoi.
A Ramadi (110 km à l’ouest de Bagdad), trois personnes ont été tuées et dix blessées dans un double attentat à la voiture piégée commis devant un restaurant dans le quartier al-Jazira, dans le nord de la ville, selon une source hospitalière et la police.
Une mère et son enfant ont quant à eux été tués quand la charrette remplie de légumes qu’ils étaient en train de pousser a déclenché une bombe placée que le bord de la route à Baqouba, au nord de Bagdad.
A Taji, au nord de la capitale irakienne, le chef d’une entreprise locale a été tué par une bombe placée sous sa voiture.
Il s’agit d’une des journées les plus meurtrières en Irak depuis le départ des forces américaines des villes irakiennes, conformément à l’accord de sécurité signé en novembre entre Bagdad et Washington, et qui doit mener à un retrait total d’Irak des forces américaines avant la fin 2011.