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Bruxelles n’est pas épargnée. Ce lundi, sous un timide soleil, la capitale de l’Europe dont les principaux axes ont été transformés en zones piétonnières, dans le cadre de la lutte contre la pollution, donne l’impression d’une ville engourdie.
Les centres commerciaux, les écoles, la plupart des administrations, tout est fermé.
Bruxelles, habituellement, ville vivante avec ses embouteillages, ses trams, ses métros et ses bus, est comme endormie. Les rues généralement bondées de monde, sont désertes. En activité, des soldats, armes aux poings et des policiers avec un harnachement d’armes et de grenades lacrymogènes.
Si à Paris, pourtant ville meurtrie, les Français tiennent à ce que la vie reprenne son cours normal, malgré l’état d’urgence instauré, depuis le samedi 14 novembre, au lendemain des attentats, les terrasses continuent de recevoir leur clientèle habituelle, les métros et autres moyens de transport public assurent un trafic plus ou moins régulier et les gens sortent comme pour dire : Nous résisterons. A Bruxelles, on semble se résigner. L’alerte a été relevée à son plus haut niveau et est prorogée de jour en jour. Les contrôles sont de plus en plus intenses. Les jeunes Marocains, en particulier et arabes, en général, sont les premiers ciblés par ces contrôles.
Le quartier de Molenbeek, dont l’essentiel de la population est d’origine marocaine et d’où étaient partis Abou Aoud et ses complices continuent de faire l’objet de fouilles systématiques et régulières.
Dans une déclaration à l’issue de la réunion du Conseil national de sécurité, le Premier ministre belge, Charles Michel, a confirmé que l’Ocam avait pris la décision de relever dans la nuit le niveau de menace terroriste à son maximum (niveau 4 sur une échelle de 4) pour la Région bruxelloise et Vilvorde. Cette décision a été prise, selon le Premier ministre, «suite à des informations faisant état d’un risque d’attentat similaire à ceux de Paris». A savoir : «Des attentats potentiellement commis à plusieurs endroits par plusieurs individus».
Houcine, un Belge d’origine marocaine, résidant dans la banlieue bruxelloise, nous a déclaré : «Ces terroristes ont rendu la vie impossible, à tous les Arabes en Belgique. J’ai mes affaires à Bruxelles. Je ne peux pas m’y rendre. Tout est bloqué. Nous sommes soumis à toutes sortes de fouilles, sous la menace d’armes automatiques. Nous sommes traités comme si nous étions des délinquants». « Le pire, ajoute-t-il, c’est que nous ne savons pas jusqu’à quand cette situation va perdurer ». Un Franco-Algérien qui, jusque-là, pratiquait le covoiturage pour gagner sa vie, se plaint, quant à lui, de la paralysie qui frappe cette activité depuis le début de la crise qui a commencé au lendemain des attentats. Tous les clandestins qui vivotaient de petites besognes, sont systématiquement refoulés, s’ils ont Malchance de tomber entre les mains des policiers lors des interpellations devenues courantes, ces jours-ci.
Mohamed, un vieux Mauritanien vivant en France, depuis plus de 20 ans, déplore cette situation provoquée, dit-il, par de jeunes inconscients instrumentalisés par des ennemis de la religion musulmane, jadis connue pour son ouverture, sa clémence et sa miséricorde. «Je souhaite, ajoute-t-il, que la raison l’emporte et que les Européens sachent distinguer les bons musulmans des terroristes, prétendument musulmans».