Avec le recul, que retenir du match contre le Brésil ?
"Durant les vingt premières minutes, nous n'étions pas nous-mêmes. Le mérite en revient au Brésil qui a fait une très bonne entame de match. Nous voulions développer notre jeu, mettre en place la tactique programmée mais nous n'y arrivions pas à cause du talent des Brésiliens. Mais nous sommes revenus dans le match, intelligemment. Mes joueurs ont fait preuve d'une mentalité exemplaire. Globalement, si l'on regarde nos cinq matches, le bilan est positif au niveau de la qualité du jeu".
Vous avez fêté ce succès ?
"Un peu. Nous avons apprécié ce moment. De retour à Johannesburg, nous avons dîné ensemble vendredi soir en regardant les tirs au but du match Uruguay-Ghana".
Eprouvez-vous de la fierté ?
"Légitimement, je crois. Mais je ne fonctionne pas à la fierté. J'ai été heureux sur le moment mais nous ne sommes encore nulle part. Notre mission n'est pas réussie. L'objectif, devenir champions, pas encore atteint. Nous allons maintenant rencontrer un adversaire très dangereux, l'Uruguay, qu'il ne faut pas sous-estimer sous peine de reproduire les mêmes erreurs que dans un passé récent. Evitons toute forme d'euphorie".
Comment jugez-vous cet adversaire?
"Face au Ghana, ils ont combattu et ils ont survécu. Comme nous, ils ont mérité leur place en demi-finale et ne doivent en aucun cas être sous-estimés. Ils ne seront pas au complet pour nous affronter (Luis Suarez et Jorge Fucile seront suspendus, ndlr) mais nous avons nous aussi des suspendus (De Jong et Van der Wiel)".
Les attentes sont énormes désormais aux Pays-Bas. Est-ce une pression supplémentaire?
"Je comprends tout à fait l'euphorie au pays. C'est même beau. Mais ce genre de situation s'est déjà produit par le passé et les gens avaient ensuite été déçus. Il faut prendre le duel face à l'Uruguay très au sérieux car, mentalement, c'est difficile de se remettre dans le bain après un succès contre le Brésil. Cela fait deux ans maintenant que j'essaie de faire comprendre aux joueurs que pour être champions du monde, ils doivent briller dans la régularité sans jamais se relâcher".