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VIIème Congrès provincial de Rabat Enjeux et défisPar Tarik El Malki *
Vendredi 13 Juin 2014
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L’Union socialiste des forces populaires (USFP), conformément aux orientations du 9ème Congrès national qui s’est tenu en décembre 2012, est en train de renouveler ses structures organisationnelles internes. Un certain nombre de congrès provinciaux ont déjà été tenus. Vient le tour de la province de Rabat. Ce congrès est un moment important dans la vie interne de l’USFP. En effet, la capitale, Rabat, revêt une signification toute particulière pour les Ittihadis. Ce fut, et cela pendant fort longtemps, l’un des bastions les mieux gardés du parti. Une grande partie de l’élite de la capitale a participé, d’une manière ou d’une autre, à l’émergence et au développement de ce parti en y apportant idées, savoir-faire, expertise et surtout un engagement profond et sans faille. L’histoire de la capitale et celle du parti se confondent d’une certaine manière dans la mesure où la plupart des conseils communaux de la capitale étaient majoritairement dominés par les élus USFP qui, d’une certaine manière, en participant à la gestion de la ville, se sont préparés à assumer des responsabilités nationales. Rabat a donc été une sorte de laboratoire à partir duquel un certain nombre d’idées, progressistes et avant-gardistes, ont été testées avant d’être généralisées au plan national lorsque l’USFP a eu en charge les destinées du Maroc à la fin des années 1990. Je pense là à un certain nombre d’élus emblématiques qui ont siégé pendant longtemps dans le Conseil de la ville et qui ont beaucoup apporté à la capitale. La gestion de la chose locale, à Rabat et ailleurs, a été une véritable école politique pour nombre de cadres du parti. Aussi, à mon sens, la reconquête nationale de l’USFP se fera d’abord et avant tout à travers la reconquête des grandes villes dont la capitale. D’où l’importance majeure de ce congrès. Reconquête de l’USFP à travers la reconquête des grandes villes Ce congrès est un moment important pour les Ittihadis de la capitale car c’est d’abord l’occasion de discuter les grandes problématiques de la ville de Rabat. Le problème des infrastructures (eau, assainissement, transport public, éclairage, voiries, espaces verts, etc.), la gestion déléguée, le rayonnement culturel de la capitale, le développement socioéconomique dans le cadre nouveau de la régionalisation avancée, la place de la jeunesse et des femmes, l’insécurité, la gouvernance de la ville, etc, sont autant de problématiques qui nous interpellent tous, en tant que parti de gauche et sur lesquelles nous devons apporter des réponses à nos concitoyens. Le temps n’est plus à la langue de bois mais à la vérité et au pragmatisme. Nous voulons ce congrès ouvert vers l’ensemble des composantes de la société, qu’ils soient hommes ou femmes, jeunes, riches ou pauvres, car c’est ensemble que nous serons en mesure de proposer un véritable projet global et intégré qui redonnera à notre capitale son lustre d’antan et la positionnera parmi les capitales qui comptent, au niveau africain mais aussi mondial. Aussi, ce congrès se veut un moment de rassemblement, de retrouvailles, de communion, de propositions en termes d’idées mais il sera aussi et surtout l’occasion de renouveler les instances locales du parti à travers cette ouverture que tous les Ittihadis appellent de leurs vœux. Il ne faut pas rater cette occasion car, eu égard à la position stratégique que revêt la capitale, la crédibilité du parti et sa capacité de transformation et de remobilisation dépendront en grande partie du succès ou non de ce congrès. L’ensemble des partis politiques nationaux démocratiques et le nôtre encore plus, avons une responsabilité historique vis-à-vis de nos concitoyens tant la défiance à l’égard de tout ce qui touche de près ou de loin à la chose publique est énorme. Un grand fossé s’est creusé cette dernière décennie entre les citoyens et ce que l’on peut appeler le personnel politique. La politique s’est fortement dégradée tant il y a un nivellement par le bas du débat politique. Il faut redonner ses lettres de noblesse à la politique à tous les niveaux et échelons. Ce congrès nous donne donc l’occasion d’assainir, de rajeunir, de moderniser les structures locales de l’USFP et ce faisant de nous réconcilier avec nos concitoyens. L’USFP a toujours été un parti qui a défendu des valeurs et des principes nobles, tels que la justice sociale, la méritocratie, l’excellence, la solidarité, la morale et l’éthique, la probité, la tolérance, l’ouverture, l’égalité et le progrès. Il est temps de revenir à ce socle de valeurs et de proposer pour la ville de Rabat un projet ambitieux qui repose sur ces valeurs essentielles. Il ne faut pas perdre de vue le contexte régional post Printemps arabe dans lequel nous nous trouvons. Les peuples arabes, à l’instar de l’ensemble des peuples du monde, ont soif de liberté, de démocratie et de développement mais aussi d’ordre et d’autorité. Notre parti doit incarner, de manière concomitante, l’ensemble de ces valeurs qui sont des valeurs de gauche. La démocratie et la liberté n’impliquent pas le désordre, et encore moins l’anarchie. De la même manière, il n’y a pas de démocratie possible sans développement et vice-versa. Dans cette période de forte turbulence et d’incertitude, les citoyens cherchent des repères, des remèdes à leurs angoisses bien réelles et légitimes. Notre parti, qui a été de tous les combats fondateurs du Maroc moderne, doit justement appréhender cette période avec sérénité, détermination, courage, et ambition. Le citoyen face à la chose locale Ce congrès intervient également dans un climat politique extrêmement tendu. En effet, nous sommes aux prises avec un gouvernement populiste, qui pratique le double langage, qui met en place, sur l’injonction du FMI, une politique libérale brutale d’austérité qui s’accompagne d’une paupérisation croissante de la classe moyenne. On assiste en ce moment à une véritable saignée de celle-ci à cause des dernières mesures gouvernementales d’augmentation des prix d’un certain nombre de produits de base. Aucune mesure d’accompagnement n’est prévue pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages en forte dégradation. Pire, ce gouvernement pratique le dialogue de sourds et refuse le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux. Sur le plan économique, la croissance est atone, le chômage augmente, tous les indicateurs macroéconomiques sont au rouge (déficit budgétaire, de la balance commerciale, réserves en devises, endettement, etc.). Le gouvernement semble dépourvu de toute volonté et capacité de doter le pays d’une véritable stratégie économique qui soit globale et intégrée à même d’inscrire le Maroc sur le sentier vertueux de la croissance. Quelques mesures sont prises ici et là mais rien qui puisse véritablement sortir notre pays de la crise dans laquelle il s’enfonce jour après jour. Sur le plan politique ensuite, le Maroc s’est doté d’une nouvelle Constitution il y a près de trois ans déjà. Celle-ci reste en souffrance. Son application devait faire entrer le Maroc dans la modernité politique en instaurant de manière progressive une véritable monarchie parlementaire basée sur la séparation des pouvoirs et la consolidation de l’Etat de droit. Mais là aussi, le gouvernement semble comme paralysé et dans l’incapacité de mettre cette Constitution en application en adoptant des lois organiques en la matière. Enfin, sur le plan culturel, ce gouvernement pratique un sectarisme inédit dans notre pays, plus habitué à une culture politique basée sur la concertation et le compromis. En outre, il s’emploie à vouloir imposer des valeurs qui sont étrangères au Maroc et aux Marocains; des valeurs basées sur l’intolérance, l’archaïsme, le conservatisme religieux, etc. Avec en arrière-plan, cette volonté immuable d’instrumentaliser la religion et l’ignorance de certaines composantes de la société à des fins bassement politiques. En définitive, ce gouvernement constitue un véritable danger pour l’avenir de notre pays, et cela à tous points de vue. Il cherche à cliver la société et la diviser. Cela est très risqué à la lumière d’autres expériences par le passé. Pour sortir de cette situation, l’USFP a la responsabilité historique de proposer un projet de société alternatif, rassembleur et mobilisateur et qui intègre l’ensemble des composantes politique, économique, sociale, et culturelle. Pour y parvenir, les prochaines échéances électorales de l’année 2015 constitueront un véritable test politique pour notre parti. Pour ce faire, la restructuration du parti à travers la tenue des congrès provinciaux est une étape déterminante pour se préparer à ces élections cruciales dans les meilleures conditions. Je ne doute pas que notre parti, grâce à son histoire et sa culture, a les ressources et les ressorts nécessaires pour se relever, regagner la confiance des Marocains et Marocaines et redevenir la force politique centrale qu’elle a été toujours été par le passé. Aussi, nous comptons sur la mobilisation, l’engagement et le dévouement de l’ensemble du peuple de gauche (militants et sympathisants de gauche) de la capitale afin de faire de ce congrès un véritable acte fondateur du renouveau souhaité par le parti. * Enseignant-chercheur et membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) Lu 1059 fois
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