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Doter l’Union européenne de nouvelles institutions n’est pas une mission de tout repos. Après le marathon pour la ratification du Traité de Lisbonne, la course à la présidence s’annonce plus mouvementée que prévue. Le traité, ratifié au début du mois de novembre par les Tchèques, entrera en vigueur le 1er décembre.
L’Union européenne aura alors à sa tête un président et un chef de la diplomatie aux pouvoirs renforcés. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne doivent les désigner dans l’urgence et l’improvisation la plus totale car le traité ne précise ni les modalités de désignation ni les qualités requises pour les candidats.
Les candidatures ne sont pas officielles, plusieurs candidats désignés par la vox populi ou par les médias comme Mary Robinson, l’ancienne présidente irlandaise ou David Miliband, le ministre britannique des affaires étrangères, ont eu un mal fou à faire retirer leur nom d’une liste informelle sur laquelle on trouve essentiellement des dirigeants européens actuels ou passés.
« Mes discussions montrent qu’il est important d’avoir un bon équilibre dans le choix des postes », a déclaré Fredrik Reinfeldt, Premier ministre suédois et président en exercice de l’Union, dans une interview au quotidien suédois Dagens Nyheter. « L’équilibre gauche-droite est très important pour beaucoup, mais aussi entre grands et petits pays, entre nord et sud, hommes et femmes ». Le président de la Commission européenne est un homme du PPE, qui regroupe les partis de droite et de centre-droit au Parlement européen. Si le président du Conseil appartient à la même famille, le chef de la diplomatie sera un homme de gauche comme son prédécesseur Javier Solana. Le président du Parlement Jerzy Buzek et bien d’autres réclament une femme à la présidence ce qui pourrait influencer le choix des dirigeants européens. Un équilibre qui semble difficile à trouver.
La présidence suédoise a bouclé un premier round de consultations auprès des 26 autres chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, mais il n’y a encore aucun consensus. Le favori pour le poste de président du Conseil européen serait le Premier ministre belge, le chrétien-démocrate Herman Van Rompuy, soutenu par Paris et Berlin.
Le Néerlandais Jan Peter Balkenende, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker ou la Lettone Vaira Vike-Freiberga sont encore en lice ainsi que l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair soutenu mordicus par Londres, qui n’envisage pas pour l’instant de soutenir un autre candidat à la présidence de l’Union européenne. Plusieurs pays, dont la France, sont pressés : « Ce que nous souhaitons, c’est que l’équipe soit en place le plus vite possible. Il y a deux noms à trouver. Ensuite Jose Manuel Barroso compose son collège et on passe devant le Parlement européen. Mais plus ça prend du temps, plus il y a de conjectures dans la presse et moins on avance », a déclaré le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Pierre Lellouche.
Si, malgré les efforts de la présidence suédoise, un consensus ne se dégage pas, iI faudra recourir à une décision à la majorité qualifiée, ce qui donnerait l’image d’une Europe divisée.