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Résultat, la session de printemps risque bien d’être phagocytée par les élections… «Il faut arrêter de plaisanter. Tout le monde savait qu’il y aurait des élections en juin 2009 et tout le monde fait semblant d’être surpris. Les députés sont invités à concilier entre leur mandat de représentation nationale, parce qu’ils ont reçu la confiance et les suffrages des citoyens, et leurs intérêts électoraux. Nous n’allons quand même pas fermer le Parlement, mettre l’activité législative entre parenthèses, parce qu’il y a des élections!», s’exclame Ahmed Zaïdi, le président du groupe parlementaire de l’USFP à la Chambre des députés.
Depuis la clôture de la session d’automne, la morosité semble avoir pris ses quartiers sous la coupole. Les commissions parlementaires ont peiné à se réunir, les députés sont aux abonnés absents, autant que le gouvernement. «Des commissions devaient se réunir. Le Parlement a saisi des ministres. Ils n’ont tout simplement pas répondu, ignorant le travail des commissions. En fait, la responsabilité est double dans le cas d’espèce. Elle émane aussi bien des députés que du gouvernement. Ce qui a donné à voir malheureusement des commissions parlementaires au ralenti», explique le député ittihadi de Bouznika qui n’hésite pas du coup à parler de « bilan très ordinaire ».
Ce sont pas moins de 27 textes qui attendent les parlementaires en cette session d’avril. 18 textes ont atterri chez les Conseillers alors que 9 autres doivent être examinés par les députés. Du projet de loi relatif à la concurrence et à la liberté de prix en passant par le Code de l’urbanisme, le transfert des écoles normales supérieures aux universités ou encore le Code de la route, il y a de l’ouvrage sur le métier. D’autant que dans le lot, des textes n’ont même pas encore été examinés en commission. « Nous attendons également le projet de loi relatif à la grève que le gouvernement devrait en principe présenter au cours de cette session», précise A. Zaïdi.
Une session de printemps qui risque donc profondément de souffrir de l’absentéisme de parlementaires battant la campagne. Pourtant, cette session devrait être plus que jamais synonyme de production législative, notre interlocuteur n’hésitant pas à la qualifier de «législative par excellence!». En tout cas, les Usfpéistes du Parlement, eux, comptent bien faire leur rentrée, et surtout ne pas la rater. Dès ce mois d’avril, les députés de la première Chambre vont s’attaquer à deux dossiers d’importance. D’abord la réforme de la loi organique du budget. «Une réforme politique, un grand chantier», affirment les Ittihadis. Ensuite, le contrôle des établissements publics. «C’est un dossier que nous allons ouvrir. Il est primordial que la gestion mais aussi le fonctionnement des établissements publics fassent l’objet de contrôle aussi bien du Parlement que du gouvernement. Ceci procède de la bonne gouvernance. C’est un grand chantier que nous avons l’intention de mener à bon port», conclut le chef de file des députés usfpéistes de la Chambre des députés.